Les Chroniques de l'Ombre
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 EDWARD RUTHVEN | Qui boira de mon sang, aura la vie éternelle...

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Edward Ruthven
Admin « L'Insolent Démon »
Edward Ruthven

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MessageSujet: EDWARD RUTHVEN | Qui boira de mon sang, aura la vie éternelle...   EDWARD RUTHVEN | Qui boira de mon sang, aura la vie éternelle... EmptyJeu 14 Jan - 2:39

EDWARD RUTHVEN | Qui boira de mon sang, aura la vie éternelle... Opa8vn
EDWARD RUTHVEN
182 ans ; vampire ; peintre

    H A B I T U D E S & M O D E D E V I E
      ¤ Chaque fois que la soif déchire ses entrailles, le premier instinct du vampire est de chercher où il a mis sa coke. Vous me direz que c’est une bien étrange habitude, mais il faut savoir une chose : la drogue chez les vampires peut avoir comme effet secondaire de lui faire oublier sa soif, ou de ne plus sentir le goût du sang. Et c’est exactement pour ces deux raisons que le vampire saute sur la coke comme un junkie humain. Bien que ses raisons soient bonnes, car seule la prise de coke peut lui permettre de boire du sang d'humains morts, lui habitué durant un siècle à s’abreuvé aux gorges humaines, il n’en reste pas moins un accro à la drogue incapable de s’en passer. Les dealers de la ville le connaissent bien. Il paie cash, une fortune, et souhaite qu’une chose la discrétion. Pour eux ce n’est qu’un riche excentrique accro, mais le fait d’être un vampire rend cette addiction plus sordide puisque la coke l’empêche également de dormir, totalement, l’amaigrit considérablement puisqu’elle coupe la faim, mais le rend également à fleur de peau, et lui donne moins de contrôle sur sa force ou ses pouvoirs.
      ¤ Une fois par semaine, souvent le vendredi, le vampire part en chasse. En effet le True Blood est insuffisant pour un vampire habitué au sang humain. Il quitte souvent la ville, et préfère changer d'état si cela est possible. Lorsqu'il chasse pour se nourir, étant donné qu'il choisit de peu se nourir, et qu'il ne veut tuer que des criminels, lorsqu'on se nourrit trop peu, il est impossible de ne pas tuer sa victime, impossible de contrôler suffisament sa soif pour s'arrêter en court de route. Il préfère donc s'éloigner afin qu'on ne puisse pas remonter jusqu'à lui. En effet, il passe beaucoup de temps à effacer ses traces après ses meurtres, cela l'aide aussi à oublier qu'il a tué. Comme si sa bien-aimée ne pourrait pas le savoir.
      ¤ Peu de femmes peuvent résister à ses charmes. Ce n’est pas seulement sa beauté vampirique dû au sang démoniaque coulant dans ses veines, le vampire était déjà magnifique et irrésistible de son vivant. Peu d’humains peuvent résister à ses charmes, mêmes les hommes succombes. Aussi le vampire ne cesse de charmer les femmes comme les hommes. Il aime se savoir aimé, terriblement aimé. Il prend des maîtresses comme il prend de la drogue. Charmant, gentleman, il use des manières de son siècle pour séduire et cela plait indéniablement. En lui peuvent se déchaîné la passion comme la tendresse. Mais il laisse sauve les victimes de ses pulsions sexuelles. Ses maîtresses sont seulement des femmes blessées quand il les délaisse et cela arrive, malheureusement pour elles, trop souvent. Les hommes subissent le même sort. Il lui arrive par moment se séduire puis de délaissé sans même essayer de les mettre dans son lit, car blesser un être amoureux de lui semble être un moyen pour lui de se venger de ses peines d’amour passées. Mais a ce jeu, il pourrait un jour se faire rattraper.
      ¤ Dans le manoir victorien que le vampire occupe car il ne peut vivre en centre ville au vu de son métier et surtout du moyen de paiement, on peut trouver une petite valise de violon bien cachée dans un placard sous des manteaux d’hivers et des chapeaux de feutre. Si l’on ouvre la valise, on y trouvera un stradivarius authentique, d’époque, et très bien conservé. Ce violon arrache à chaque son qu’il produit un cri de souffrance muette mais déchiquetant l’âme du vampire en mille morceau, brisant une nouvelle fois son cœur froid. Il appartenait à un artiste qu’il connaissait de son vivant et qu’il aimait tendrement même s’il n’a jamais à l’époque voulu avouer son amour, ni le vivre. La tragédie qui le sépara de cet être cher le mit au supplice, et tout ce qu’il eut en héritage, comme souvenir, fut ce violon qu’il déteste comme il adore.
      ¤ La décoration des lieux où loge le vampire semble toujours être de l’époque où il était mortel ou en tout cas s’en rapproche. Le papier peint semble ancien, il y a toujours une cheminée avec un feu, des candelas, il aime avoir des lambris au plafond, et il semble n’y avoir aucun objet moderne. Mais tout ceux-là ne sont que une apparence. Ouvrez donc ce tiroir vernis et vous trouverez un ordinateur portable dernier cri. Tirez sur la corde et un panneau s’ouvrira dévoilant une chaine hiffi surpuissante. Bien caché derrière une décoration ancienne, sublime et coûteuse, on trouvera de quoi faire pâlir les plus férus de technologies. Le vampire adore les nouvelles technologies et s’amuse beaucoup avec. Il a déjà piraté plusieurs fois le site d’archivage de la police pour trouver une victime de choix. Le vampire ne connaît pas Facebook mais parvient à retrouver sur internet une partition disparue de Mozart sur un site d’enchère.


    T R A I T D E C A R A C T E R E
      « De son vivant… »
      ¤ Edward était un être influençable. Nul autre que lui ne possédait autant de talent à prêter une oreille attentive à un bon orateur. S’il tentait de raisonner, bien souvent, il tombait d’accord avec ce qu’on avait pu lui dire. Ce n’était pas parce qu’il était faible mais plutôt par son innocence. Il ne savait pas vraiment ce qu’était le monde au-dehors, et sensible qu’il l’était à la beauté et au charme, un bon orateur, doté de charisme avait toutes les chances de parvenir à ce qu’il voulait avec lui.
      ¤ Artiste, naturellement Edward était attiré par la simple beauté. Qu’importait le reste, le monde qui l’entourait, seule la beauté incarnée d’une chose ou d’un être pouvait retenir son attention. Il avait alors le profond désir de peindre cette chose, de s’en inspiré pour composer une mélodie ou encore de la photographier. Bien qu’il savait que les personnes avaient besoin de considération, il avait un mal fou à se concentrer sur autre chose que la beauté.
      ¤ Distant et froid, Edward n’a jamais été quelqu’un d’impulsif. Pas vraiment réfléchis, Edward était de son vivant quelqu’un d’extrêmement sensible mais qui ne voulait pas ressentir. Savoir la souffrance des autres ne l’intéressait pas et pour s’en protéger, il se montrait hautin, méprisant pour pas qu’on l’approche de trop prêt.

      On dit que les siècles influence l’histoire et les hommes mais que les vampires restent immuables. On dit que c’est cette impossibilité à changer qui les transforme peu à peu en fantômes et qui provoque par moment la chute de ces anges de leur état de grâce. Les vampires ne peuvent changer mais lorsqu’ils sont transformer, leur caractère évolue. Il s’avère que l’immortalité peut changer beaucoup le caractère que possédait un mortel une fois devenu vampire.
      ¤ Lorsqu’il était mortel, Edward ne songeait pas beaucoup à agir. Il se laissait porter par les évènements, restant statique, incapable d’éviter les évènements qu’il voyait venir, incapable d’agir sur sa propre destinée. Cela était dû à son caractère influençable. Il ne pouvait avancer seul, il fallait que quelqu’un lui tienne la main. Mais lorsqu’on le guidait, il pouvait alors changer du tout au tout, parce qu’il voulait quelque part devenir quelqu’un d’autre, être capable de choisir, et se laisser guider lui donnait l’impression de changer pour quelque chose de mieux, parce que différent. C’est l’un des gros défauts des personnes influençables. Elles recherchent un moyen de changer leur vie, et il passe par les volontés d’autres qu’elles. Devenu vampire, Edward est devenu plus impulsif. L’influence qu’avait sur lui les autres a disparu complètement, parce qu’en cet instant, il n’en voulait plus et que le sang démoniaque agissant a chassé ce trait de caractère. Instinctif, presque téméraire, le vampire est capable de tout laissé pour naviguer sur d’autres flots. Il ne passe plus son temps à se morfondre en espérant un futur meilleur, il sait déjà ce que sera son futur, du moins l’imagine, s’il bouge et s’en donne volontiers les moyens. Cependant lorsque Edward est abattu, triste et mélancolique, il reste bloqué, incapable d’agir et de foncer, il se retrouve dans un état larvaire et manque du courage qui peut être le sien.
      ¤ Intelligent voire brillant, la discrète intelligente du jeune mortel Ruthven s’est vu décuplée à sa transformation. C’est une intelligence froide qui le caractérise, presque calculatrice. Sa capacité d’analyse en est presque effrayante. Grâce à sa vision de vampire, il peut saisir tout dans les moindres détails, mais c’est son esprit d’analyse vif et rapide, précis et froid, qui lui permet dans un instant de savoir qui se tient en face de lui, quel est son mode de vie, où il loge, et s’il aime quelqu’un. Il fait ses déductions aussi rapidement et avec autant de clairvoyance qu’un Sherlock Holmes s’attachant à des détails que personne ne remarque hormis lui. Son intelligence froide lui a donné aussi un don naturel pour la manipulation qu’il use à merveille pour séduire les personnes qu’il désire et les amener à croire qu’il est la personne qu’elles désirent aimer. C’est aussi cette alliance entre son analyse, son intelligence aux portes du génie et sa capacité à manipuler qu’il peut passer aisément pour une personne qu’il n’est pas, convaincu tout le monde et même lui-même du subterfuge. Ainsi avec du maquillage et des lentilles à l’appuis, il peut se faire passer aisément pour un humain des plus basique ou des plus raffiné.
      ¤ Froid et distant, s’il y a une chose qui n’a guère changée c’est bien sa capacité à se montrer désintéressé de tout, et à être un être détestable. A la vérité, c’est un être animé d’un esprit rempli de désir de rébellion, contrôlé par ses passions, ses envies et ses désirs, quelqu’un d’instinctif, depuis sa transformation, mais la perte de ceux qui lui étaient chers, la cocaïne ont fait de lui une coquille vide ne possédant plus de goût pour rien hormis la simple beauté de toute chose, le fascinant encore, et un désir violent de blesser, de détruire pour examiner avec soin les blessures à vif. Et pour suivre ces deux seuls désirs qu’il lui reste, il est redevenu l’être froid, distant, méprisant et hautin. Le jeune homme orgueilleux ne s’intéressant à rien d’autre qu’à la beauté, et à lui-même qu’il était de son vivant. Parce que c’est une carapace qui le protège habilement des souffrances qu’il pourrait ressentir s’il laissait ses plaies encore à vif sans protection.


    P A R T I C U L A R I T E S
      En ses premières heures de vampire, et même son premier siècle, Edward était un vampire se nourissant de sang humain. Il avait la volonté d’être diabolique, aussi diabolique que possible. Etre un vampire était un désir qu’il avait, humain, juste avant sa transformation qu’il a exigé comme prix de son sang. Une telle volonté traduisait un désir de devenir un monstre magnifique. Ses premières victimes étaient des femmes, des jeunes filles fiancée ou tout juste mariée qu’il séduisait. Il avait à Paris une réputation de séducteur, ce qui ne manquait pas d’affoler les plus prestigieuses hôtesses parisienne, qui se battaient pour l’hnneur de l’avoir à leur table. Ses mœurs licencieuses faisaient de lui un véritable fléau pour les jeunes personnes vulnérables. Une vengeance bien personnelle de la part d’un être qui avait été lui aussi été faible et influençable, subissant les volontés des autres sans pouvoir les contrer. Pour perdre encore davantage ses conquête, il s’arrangeait pour que ses maîtresses, ayant bravé pour lui les interdit de la société, de leur amour, de leur famille, risquer leur réputation, soient précipitées dans les abîmes les plus abjectes de l’infamie et de la dégradation. Il aimait à l’époque que les jeunes femmes issues de la noblesse, d’une famille riche et prospère, qu’il avait connu belles et spirituelles deviennent après une courte liaison avec lui, ternes et amorphes. Lorsque certaines, par amour, sombraient dans la folie, appelant la mort de leur vœux il se faisait un plaisir de s’exécuter. Et pour les plus vertueuses qui se refusaient à lui, il s’inquiétait de les rendre folles amoureuses avant de détruire leur famille sous leurs yeux, les laissant seules survivantes du carnage. Mais son plaisir ultime était de séduire une femme aimé par un homme qui le considérait comme un ami.

      Ce fut l’amour tendre et filiale qu’il portait à un ancien vampire qui fut de courte durée son mentor qui le poussa à cesser ses activités sordides pour ne chasser que le criminel. Sa vie d’amusement ne lui plaisait plus. La perte de son ami cher l’avait alors plongé dans un état de torpeur et de vide intérieur qui l’effrayait absolument. Le vampire qu’il rencontra fut alors d’une aide précieuse. Lui enseignant tout ce que son sire n’avait su lui apprendre, ce vampire ancien et sage fut très précieux. Il fit comprendre à Edward que quelque fut sa vie humaine, quelque fut ses chagrins et ses pertes, ses frustrations et ses désirs jamais acquis, il n’avait à être un monstre. Son éternité lui appartenait totalement, entièrement, et il pouvait changer sa destinée. Le jeune vampire qu’il était alors changea de cap. Tuer des criminels s’avéra bien plus divertissant que les jeunes prudes donzelles de la bonne société dont il s’était lassé de leur discutions inintéressantes et de leur désirs artificiels. Les criminels avaient des pensées si sombres, et des activités si proche des siennes. Les poursuivre, apprendre tout ce qu’il y avait à savoir d’eux devint un sport bien plus divertissant qu’il ne l’aurait songé. Il était alors conscient que chasser les criminels ne rachèterait jamais tout le mal qu’il avait commis, mais il avait le faible espoir qu’une seule bonne action puisse racheté une vie de méfaits.

      Puis il créa sa première compagne, et sa seule compagne à vrai dire. Quoi qu’il eusse espéré, la fabuleuse créature qu’il créa cette nuit là ne fut certainement pas telle qu’il espérait. Charmante, amusante, mutine, instinctive, elle était aussi sujette à la mélancolie, à l’empathie et sympathisait fort bien avec les humains dont elle semblait préféré la compagnie. Il ne changea pour elle de régime alimentaire que lorsqu’il l’eut perdu, à jamais. La terrifiante douleur que fut sa perte, poussa le vampire à changer littéralement de régime alimentaire. Puisque la belle ne se nourrissait que du sang des animaux qu’elle trouvait sur sa route, le vampire ne pouvait se résoudre à adopter son mode de vie. Mais jamais sa soif ne s’apaisait, puisqu'il se décidait à ne plus tuer d'humain, tout comme sa douleur. C’est à ce moment là que le vampire commença à boire le sang des animaux, quand la vampire qu’il aimait le repoussa. Il avait tout changé pour elle, et ne pouvait plus toléré cette soif dévorante. Se nourrir de morts était trop insuffisant, trop frustrant, trop dégoûtant et la traque de criminel lui manquait terriblement. Mais souffrir était sa volonté. Il ne voulait plus ressentir de paix comme il avait pu la connaître grâce à son mentor, ni la joie mesquine de détruire de jeunes et douces femmes. Savoir que la drogue l’aiderait à oublier sa soif sans pour autant apaiser sa peine était parfait, parce qu’il désirait souffrir.

      Aujourd’hui, le vampire vit avec sa souffrance qu’il a apprise à accepter mais à ne plus la souhaiter du fond de son cœur froid de pierre. S’il a changé de nouriture pour préféré le sang des animaux à celui des humains c’est autant en souvenir de sa belle amie, honorant ainsi son amour pour elle, mais aussi parce que ce mode de vie lui permet de rester à l’abri des chasseurs dont il n’a guère de bon souvenir même si la rage est passée. Il peut se souvenir de ce qu’il ressentait pour elle, de son amour toujours présent, et douloureux, en se nourrissant de True Blood, mais aussi il peut vivre une vie tranquille même si ce n’est qu’un semblant de vie. Cependant il lui arrive encore de se nourrir d’humains. Par moment, il part dans une autre ville, et traque un criminel alors rechercher par la police. Il ne peut résister aux serials killers qui sont son met favoris, et pense alors que cette action n’est pas si mauvaise puisqu’elle sauve des vies. Il lui arrive également de se nourrir de ses clients. Son travail le pousse à rencontrer des personnes cherchant la mort, le cherchant lui, sublime ange de la mort, et il ne peut résister à leur supplication.

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Edward Ruthven
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MessageSujet: Re: EDWARD RUTHVEN | Qui boira de mon sang, aura la vie éternelle...   EDWARD RUTHVEN | Qui boira de mon sang, aura la vie éternelle... EmptyJeu 14 Jan - 2:40

    M A P E T I T E H I S T O I R E
      « Vous n’imaginez pas la chance que vous avez, Edward » lui avait dit Lord Lestrange de sa voix suave. Les paroles du vieil homme résonnaient lui encore à l’esprit alors qu’il quittait le taxi. Il n’imaginait pas alors l’étendue de l’impact des propos du Lord qu’il considérait comme son père sur lui. Edward n’était qu’un jeune homme issu de la haute bourgeoisie doté d’un titre de noblesse. Autrement dit il n’imaginait pas une seconde le monde dans sa réalité. Son enfance avait été dorée comme celle des enfants issus du même milieu que lui. Il avait toujours eu ce qu’il désirait. Mais il n’était pas un idiot. Il savait qu’il devait tout à son statut, à son nom, sans sa famille il n’était rien, même si sa famille n’était rien à ses yeux. Lord Lestrange représentait pour lui un père comme il aurait souhaiter en avoir, un homme éduqué, instruit, un homme cultivé, un homme d’esprit. Sa fortune, son titre, ce n’était que des mots, la personne qu’il était était bien au-dessus de tout cela. Lorsqu’il parlait tout le monde se taisait, et ses mots résonnait en chacun. La manière dont ce viel homme prenait le temps de discuter avec un jeune imbécile comme lui l’intriguait. Pourquoi Lord Lestrange prenait-il le thé chez lui lorsqu’il était de passage à Londres ? Il avait de bien meilleurs amis, des femmes qui désiraient qu’une chose, qu’il rejoigne leur couche, des relations n’attendant qu’un événement, lorsque Lord Lestrange dînerait à leur table. Il n’y avait pas la moindre raison à ce qu’un homme de cette envergure s’intéresse à lui. Et pourtant… ne disait-il pas ces quelques mots. « Vous pourriez être le symbole de ce nouvel âge mon jeune ami. Soyez à l’affût des sensations nouvelles, ne reculez devant rien ! Un nouvel hédonisme, voilà ce qui attend notre siècle. »

      Lui, le représentant de ce siècle. Certes, comme le soulignait soigneusement Lord Lestrange, il possédait la beauté, la jeunesse et l’intelligence, mais surtout la jeunesse. Il était jeune et on lui pardonnerait tout. Lord Lestrange accordait tant d’importance à la jeunesse. C’était pour lui le seul bien qu’on regrettait de perdre. Qu’importait la fortune, qu’importait les titres, cela il était si facile de les perdre et de les gagner, cela n’avait aucune forme d’importance. Pourtant, il semblait bien au jeune Edward que cela en avait. Sans la fortune, on ne pouvait rien faire en ce monde, rien exigé, et sans les titres nous ne sommes rien. Le vieil homme avait eut un sourire sur son visage presque moqueur en entendant les paroles du jeune homme. Des paroles lui semblait-il, dicté par son père trop exigeant de la reconnaissance de son fils qui prendrait forme sous l’obéissance polie à ses ordres. Non, la seule chose qui accordait du pouvoir était la beauté, la beauté et la jeunesse. A cela on ne pouvait rien refuser. Et les plus grandes aventures guettait ceux qui en était doté. L’une comme l’autre était éphémère. Lorsqu’on les perdait, on ne pouvait espérer les regagner. L’argent va et vient, et l’on trouve toujours le moyen de s’en procurer, cela n’est qu’un objet, un bien comme un autre, en quoi a-t-il plus de valeur qu’une vie d’aventure ou qu’une histoire d’amour ? Les titres de noblesses sont une chose ma foi surestimée, ajoutait Lord Lestrange d’un ton badin, on s’enorgueillit d’en posséder un, mais cela n’ajoute aucune valeur à l’homme, et prédisant sa fin, il ajouta que cela se démodera bien vite. Edward en sera le témoin, soulignait-il avec foi.

      Les propos de ce cher vieil homme ne faisait que tourner et retourner dans l’esprit du jeune Edward. Il se demandait comment le vieil homme avait-il pu percer ainsi les remparts d’Edward. Ce dernier était habituellement blasé, jamais heureux, jamais intéressé. Les propos des autres coulaient sur lui comme l’eau d’une rivière. A peine il en sentait la fraîcheur. Mais Lord Lestrange avait bel et bien un impact sur le jeune Lord Ruthven. Il ne pouvait le nier. Même en rejoignant sa bien-aimée, les paroles du vieil homme continuaient de résonner dans son esprit, en bien et en mal. Il frappa à la porte de l’immense demeure de la jeune Hermangarde. Les coups de minuit ne tarderaient plus à sonner. Il était bien mal avisé pour un jeune homme de tant tarder pour rendre visite à sa jeune fiancée. On le sait bien pourtant que les jeunes gens ne peuvent se voir après la tombée de la nuit. Les choses de la vie sont ainsi, et leurs désirs charnels ne tardent plus à poindre lorsqu’on les laisse seuls une fois la Lune dans le ciel. Il n’est pas plus dangereux que cela. Et c’était une chose dont la grand mère de la jeune Hermangarde n’ignorait point.

      - « Je ne peux vous laisser entrer dans ma maison, jeune homme ! » fit-elle d’une voix amusée. La famille de sa fiancée n’était pas des plus habituelles. La jeune Hermangarde vivait seule avec sa grand mère. Une veuve des plus avisées et des plus belles que la société anglaise ai conçu. La vieillesse avait épargné ses traits et sa beauté. En la contemplant, Edward songea que Lord Lestrange avait tord. La beauté pouvait vaincre le temps. Qui oserait refuser quoi que ce soit à cette charmante vieille femme ? Elle pouvait séduire n’importe qui. Et la jeunesse avait beau s’être envolée, elle possédait un esprit des plus vaillant et des plus élevés. Les uses et coutumes de la noblesse lui était tant connue qu’elle en jouait avec finesse. D’une certaine manière, Edward appréciait beaucoup la vieille femme. S’il n’avait été fiancé avec Hermangarde, il aurait été ravi de devenir l’amant de cette femme. « S’il est parfaitement ridicule de respecter toutes les règles, je trouve en revanche qu’il est inconvenant que vous veniez à cette heure-ci. Me ferez-vous le plaisir de m’expliquer ce qui a pu vous retenir de venir plus tôt ? »

      Edward savait parfaitement ce qui l’avait retenu. Elle possédait de longues jambes, qu’elle paraît de bas de soie. Elle avait des yeux magnifiques d’un bleu profond, et ses manières étaient celles d’une lady même si elle n’en possédait le titre. C’était une femme d’un âge certain, trop vieille pour lui, mais qui possédait un charme auquel il n’avait pu se soustraire. Cette femme possédait un charme étrange. Le jeune Edward n’aurait dû aller la voir. Ne disait-on pas d’elle qu’elle envoûtait les hommes ? Certaines femmes, par jalousie, la traitait de sorcière. Edward n’en croyait rien, mais comprenait qu’elle était la maîtresse de plusieurs hommes et qu’ils ne pouvaient se lasser d’elle. La bonne société anglaise avait finit par lui fermer ses portes. On ne venait plus chez elle prendre le thé. On ne répondait plus à ses invitations et on feignait d’avoir oublié son adresse lorsqu’on envoyait des invitations. Il n’était guère bon de continuer à la voir. Plus personne ne voulait d’elle. Même les hommes finissaient par quitter sa couche pour ne plus y revenir. Mais elle s’en moquait. Edward continuait à venir la voir. Il devait bien avouer qu’elle était la seule à ne pas provoquer un ennui certain. Il l’avait rencontré durant un souper chez les Smith. Des gens charmants mais incroyablement banals et ennuyeux. Ils n’invitaient à leur table que les plus riches, les plus célèbres et aimaient avoir quelques gens titrés. Les discutions les plus ennuyeuses n’en finissaient plus, mais elle, ne disant mot, l’observait derrière ses lunettes en demi lune. Elle n’avait rien d’une grand mère, ni d’une mère à vrai dire. Sa beauté étrange venait de ses origines espagnoles. Ses yeux semblaient dévorer la lumière, l’engloutir tant ils étaient noir, d’un noir profond. Et la finesse de ses lèvres défiait les plus jolies jeunes filles assises à cette table. Nombre tentèrent de ravir Edward au regard envoûtant de la sorcière espagnole mais en vain, il était captivé, et devait rejoindre sa couche quelques jours plus tard.

      - « J’aimerais entendre ta réponse, Edward. » dit une voix douce et délicate. Hermangarde, ses cheveux blonds comme les blés défaits tombant comme une cascade sur ses épaules délicates couvertes de sa charmante robe de chambre en soie à demi transparente. Les traits fins et délicats de son visage, encore rond de la jeunesse, étaient graves. Edward remarqua alors ses traits tirés, ses yeux cernés et gonflés. Elle avait pleuré. Et sans doute veillé hier soir. Cela faisait plusieurs jours qu’il était en retard, sans un mot d’excuse. Savait-elle où il était passé, en avait-elle le moindre soupçon ? Edward en doutait. Hermangarde était bien trop douce, bien trop innocente pour se douter de quoi que ce soit. Jamais elle ne viendrait à mettre sa parole en doute, et il en était mieux ainsi. Elle lui reprochait son silence, son absence, son insolence par un regard las qui n’avait rien de dur, et ne contenait aucun reproche, seulement une tristesse immense. C’était comme si elle comprenait et qu’elle tentait vaillamment de lui pardonner.

      « Vous ne devriez vous attarder sur des choses si communes. Les barrières si polies de la société seront des chaînes de plus en plus lourdes que viendront les années mon ami. Et sans que vous en rendiez compte, votre temps sera écoulé. Vous serez prisonnier parce que vous n’aurez eut le courage d’agir. Songez que la beauté est une forme de génie, un génie oh combien insolent, que nul ne peut braver excepté le temps. » disait Lord Lestrange de sa voix grave et posée. Se doutait-il lorsqu’il prononçait ces mots qu’ils frappaient Edward comme la pluie frappe le carreau. Il lui adressait un défi. Une course contre le temps. Et Hermangarde dusse se trouver sur sa route, il la renverserait comme un vulgaire obstacle songea alors Edward. Oui, sa fiancée était parfaite. Belle et innocente, douce et attentionnée, patiente, elle l’attendrait toujours, ce soir, comme demain, elle lui pardonnerait tout, ses maîtresses trop âgées, et ses visites aux maisons closes, elle prendrait sur elle, et lui offrirait une famille en bonne femme. Mais Edward savait ce que signifiaient les paroles de Lord Lestrange. Une femme qui vous aime tant, désire tant vous aimer, vous adorer, sera la meilleure des gardiennes. Vous ne pourrez repousser tant d’amour, et plus le temps passera, plus les chaînes deviendront lourdes à supporter. Pourrait-il supporter toute sa vie Hermangarde. La douce Hermangarde. Une fiancée que son père n’avait pas choisie, mais accepté. Edward avait choisit Hermangarde. Il l’avait aimé dès l’instant où il l’avait vu. Mais à présent, son amour pour elle lui semblait si fade et si fragile face aux paroles de l’homme qu’il admirait tant.

      LA TRANSFORMATION

      C’était dans un bar, la lumière était tamisée. Je m’en souviens parfaitement parce que c’était mon bar préféré. Bien que mes souvenirs soient parfois flou vis-à-vis de ma vie humaine, il ne m’est pas difficile de me souvenir de ce que j’ai pu ressentir lorsque mes yeux se sont posés sur cet être divin. Il se détachait de tous ces clients fixant leur verre d’un œil morve. Il était un prince au milieu de lépreux et encore je crois que mes mots ne sont pas suffisants pour exprimer la beauté qui s’échappait de lui. Sur l’instant j’en étais malade de jalousie, parce qu’habituellement c’est moi le beau gosse de service. Humain j’étais faible, influençable, un rien aurait pu me détruire ou me grandir, mais quand c’était le domaine de la drague, humain comme vampire, j’ai toujours été le plus fort. Je l’ai séduis comme je séduisais tous les autres, je ne pense pas m’être posé de question. Il était charmant, j’avais envie de lui. Il me le fallait. Voilà ce que je songeais, pauvre idiot de mortel. Evidement je lui ai proposé un verre, et de nombreux ont suivit. Nous discutions, tandis que mon pied caressait sa jambes, et je ne sais plus à quel moment exact de la discussion il a commencé à piqué du nez, mais je sais qu’il s’est effondré, ivre mort contre moi. J’aurais trouvé cela charmant si en le ramenant chez moi je ne m’étais pas aperçut que cet idiot s’était endormit. Je le déposais sur le canapé du salon et allait m’endormir à l’étage. Je me sentais plutôt bien, et je fis un rêve étrange.

      Au réveil, je réalisais que ma gorge était endoloris. Me dirigeant vers la glace de ma salle de bain, je vis deux petites cicatrices encore fraîches dans ma nuque. Quelle ne fut pas ma colère lorsque je réalisais ce qui s’était passé. Je n’étais pas un idiot, et à mon époque, les histoires de vampires faisait les gros titres des journaux. Bien sûr, j’avais toujours pensé que ce n’était que de vieilles superstition, mais face à mes blessures, et au fait que le retrouvait endormi sous mon lit ce petit salopard je fis mes déductions. C’était un vampire. Ma peau était plus pâle qu’hier et je manquais de vigueur. Visiblement il m’avait volé mon sang. Si mon teint était pâle, ce n’était rien en comparaison de lui. Il avait un teint cadavérique, mais il était immensément beau, beau et immortel. Je passais ma journée à tracer des croquis de cette magnifique beauté, à prendre des photos après avoir pris soin de fermer les rideaux, avec mon appareil, aujourd’hui une antiquité. Lorsqu’il s’éveilla enfin, à la nuit tombée, j’avais eut tout le temps de bien réfléchir à ce que j’allais lui dire.

      Aussi étonnant que cela paraisse, j’ai exigé qu’il fasse de moi un vampire. N’importe qui aurait flanqué ce vampire dehors, et encore, aurait appelé de l’aide pour cela. Mais moi non, d’une part je n’avais jamais eut peur de quoi que ce soit, et surtout pas de la mort. Seulement vieillir m’ennuyait. Lord Henry m’avait bien clairement montré que seulement ma jeunesse et ma beauté me rendait attirant, et me permettait de m’adonner aux activités que j’adorais en l’occurrence séduire les belles jeunes filles sans les épouser par la suite. Je fis ce qu’il y avait à faire pour qu’il accepte. Il avait une dette après tout, en osant se nourrir de moi de la sorte, sans même me demander auparavant. Le vampire ayant bu à mon auguste gorge me promis l’Etreinte et pour cela me demanda de le suivre. Nous arrivâmes dans un antique château, qui malgré son apparence extérieure, était luxueusement décoré à l’intérieur, absolument ravissant. Je pénétrais les lieux ravis. Mon associé en affaire m’amena à son maître. Un vampire lui aussi. Magnifique, avec une longue chevelure noire, encadrant son visage auguste, blanc, et d’une beauté à en crevé mon pauvre cœur. Magnus se leva et s’avança vers moi . Il m’interrogea sur ma volonté, sur les circonstances de notre rencontre, et rit beaucoup en m’entendant parler. Il accepta de me transformer à condition que je rejoigne son clan et que je lui obéisse une fois transformé, et bien sûr que je fasse son portrait. Il avait des goûts de luxe, et un orgueil puissant, je le su dans l’instant. Mais j’acceptais, évidement.

      Il s’approcha de moi. Sa robe de velour rouge ondoyait derrière lui. Il posa ses mains sur mes épaules, son regard s’accrocha au mien quelques instants puis il plongea son visage dans ma nuque. Une douleur perçante franchis aussitôt mes veines pour s’activé en moi. C’était comme s’il me transperçait de par en par avec des aiguilles de feu et de glace. Une brûlure se répendit en moi. S’en était douloureux à en mourir. J’hurlais, du moins, je le crois car je ne m’en souviens plus, et puis la douleur était trop insupportable pour que je saches encore ce que je faisais. Magnus buvait mon sang. Etonnant que je n’use rien ressentit lorsque cet idiot avait bu le mien, la veille, pourtant j’avais passé une bonne nuit, et même fait de beaux rêves. A l’époque j’ignorais comment le processus se passait. Le vampire ôta ses lèvres de ma nuque dès que je me fus effondré, les forces me manquant. Il s’approcha de mon visage, caressant ma joue du bout de ses doigts. J’ignorais qu’un vampire pouvait ainsi aimer, toucher sa victime comme s’il l’aimait tendrement, véritablement. Je frissonnais, mais à cause du froid intense que je ressentais, alors que la sensation de brûlure ne me quittait plus. Il entailla son poignet et me fit boire. Aussitôt je fermais les yeux, approchait mon visage, accrochant son poignet à mes lèvres et suçait. Un flot d’images me vinrent alors. Je le vis humain, flou, puis vampire, ses souvenirs, ses amis, ses défaites, ses succès, et puis ce fut tout. La douleur devenait absolument insupportable, et peu à peu mon corps fut secoué de tremblement et de frisson. J’étais brûlant, j’en étais certain et pourtant j’avais froid, froid, si froid. La douleur finit par s’estompée. Je su en me relevant que mes muscles s’étaient relâchés durant ma mort de mortel car j’avais un besoin urgent d’une douche.

      Magnus claqua des doigts et une magnifique femme s’approcha de moi. Elle se pencha vers moi, dans sa magnifique robe rouge décotée, la vue me ravisa, et tendit sa main blanche vers moi. Je la saisis. La femme était la compagne de Magnus. Elle avait été créer après August, le vampire qui m’avait séduit au bar et que j’avais ramené chez moi. C’était une créature douce, je le sentais, mais capable du pire pour plaire à celui qu’elle aimait, pour lui elle ferait n’importe quoi, elle l’aimait plus que tout. Je tremblais à l’idée qu’un jour nous soyons opposés. Elle m’évoqua sa transformation, essayant de m’apaiser mais je n’en avais nul besoin car j’étais parfaitement heureux ce qui ne manquait pas de la surprendre. Pour elle, la transformation avait été douloureuse, elle ne l’avait pas désirée, et en voulait encore à son sire, mais elle l’aimait trop pour lui en vouloir réellement. Je souris en songeant à cet amour. Moi, monstre abominable, cela ne risquait pas de m’arriver.
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Edward Ruthven
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Edward Ruthven

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EDWARD RUTHVEN | Qui boira de mon sang, aura la vie éternelle... Vide
MessageSujet: Re: EDWARD RUTHVEN | Qui boira de mon sang, aura la vie éternelle...   EDWARD RUTHVEN | Qui boira de mon sang, aura la vie éternelle... EmptyJeu 14 Jan - 2:42

      100 ANS PLUS TARD

      Elle gisait sur le lit, inanimée. Les vampires ont une manière assez étrange de disposé de leur corps lorsqu’ils sont au repos. On dirait alors des statues tant leur immobilité parfaite est gênante pour l’œil humain. Mais Edward savait que Lisbeth n’était ni une statue, ni morte, enfin pas tout à fait morte. Elle ne semblait simplement pas vouloir daigné se mouvoir ni même changer son attitude en le voyant apparaître. Les relations qu’ils entretenaient en étaient arrivé à un tel point que la belle vampire préférait ignorer la présence de son sire plutôt que de réagir, car sinon, la colère l’emporterait. La fascination qu’elle avait eut pour lui lorsqu’elle était humaine avait pratiquement disparue lorsqu’il l’avait transformé en vampire. L’idée de l’éternité n’était plus du tout attirante pour la jeune femme. Ce n’était pas tant de devoir abandonner totalement sa vie humaine, de toute manière, elle voulait en finir avec tout cela, mais plutôt l’idée d’être un démon buveur de sang qui la gênait. Elle en était arrivé au point où elle se détestait, et haïssait celui qui lui avait donné le don obscur.

      « Amour, je voudrais que tu me suives. » demanda d’une voix douce Edward. Lui, ses sentiments n’avaient pas changé. Il était toujours aussi amoureux d’elle si ce n’est plus. Lorsqu’il l’avait vu, humaine désoeuvrée et malheureuse, il était immédiatement tombé fou amoureux. Le démon qui était en lui avait alors perdu toute sa puissance. Elle voulait la mort et lui la voulait elle. Ca avait été facile. Elle n’avait vu en lui qu’un ange qui lui offrirait le repos éternel. A la place, il lui avait offert la damnation, et pour cela elle le haïssait. Ne comprenant les raisons de ces sentiments hostiles, il tentait par bien des manières de lui plaire. Il avait tenté de se nourrir moins, de ne plus tuer, mais cela lui avait paru si anormal, et si étrange qu’il songeait que c’était à lui de la guider, de lui faire passer l’envie de sauver l’humanité du monstre qui était en elle. Et pour cela, il fallait qu’elle le suive. « Je t’en supplie, ma chérie, suis-moi. »

      Lisbeth lui adressa un regard noir. Elle descendit du lit de mauvaise grâce. Les surprises que lui réservait Edward n’était jamais bonnes selon elle. Son sire tenait absolument à lui plaire, mais il s’y prenait mal. Pourquoi ne voulait-il pas la laisser ? Elle ne pouvait plus le supporter. Lorsqu’il s’approchait pour l’embrasser, elle sentait l’odeur du sang sur lui, elle savait qu’il avait tué, et elle ne voyait plus que le sang sur ses mains. Si elle l’avait aimé, ce sentiment n’était pas assez fort. Elle se sentait trop sale, trop coupable, pour l’aimer encore. Le haïr n’était pas la bonne solution mais c’était la seule manière qu’elle avait de réagir. Ca la soulageait un peu de sa culpabilité. Elle avait tué parce qu’il le lui avait dit, elle l’avait regardé tué et n’avait rien fait. Tout ce sang, tous ces innocents, quand cela prendra-t-il fin ? Elle avait songé à le quitter, mais sans lui, elle ne s’imaginait pas survivre bien longtemps. Et elle ne maîtrisait pas suffisamment sa soif. Le voir tuer nuit après nuit, lui rappelait le monstre qu’elle était. Sans doute attendait-elle de se détester suffisamment pour avoir le courage de s’exposer au soleil.

      Edward semblait excité comme un enfant à l’approche de noël, autant dire que Lisbeth n’aimait pas cela. Ca ne présageait rien de bon lorsque Eddy était aussi excité. Elle entra dans le salon et regretta aussitôt de l’avoir suivit. Il y avait une prostituée et un gigolo assis confortablement dans les fauteuils. La prostituée reluqua Lisbeth en bavant littéralement. Elle voyait deux créatures magnifiques d’une beauté fatale. Les humains avaient de terribles difficultés à résister au charme des vampires. Edward s’approcha d’elle et l’étreignit. Il plongea au creux de sa nuque et la parcourut de baiser. Lisbeth détourna les yeux. Edward mordit la pauvre femme, suçant son sang, tout en continuant à la caresser, à l’embrasser et à la lécher de telle sorte, qu’elle ne se rendit pas compte qu’une tache de sang s’agrandissait sur sa robe. Il aimait cela. L’humaine était tendue par le désir et l’excitation, elle prenait son pied. Et il aimait la savoir totalement sous sa coupe. Lisbeh se sentit comme un oiseau pris au piège. Il avait invité ces deux là pour lui montrer de quoi il était capable ? Lisbeth le savait déjà. Ce n’était pas de cette manière qu’il regagnerait son amour. Elle allait gagner la terase pour avaler une bouffée d’air salvatrice lorsque une main tiède se referma sur son poigné. Elle se tourna et vit Edward, son visage magnifique à deux centimètre du sien.

      « Je t’en prie, bois donc son sang. Tu en a besoin. Tu ne parviens même plus à charmer. » Il désigna la prostituée qui baissant les yeux en riant réalisa qu’elle était couverte de sang. La pauvre regarda le magnifique couple devant elle. L’air hébété, elle mit une bonne minute à réaliser que c’était son sang. Un hurlement de panique franchit ses lèvres. Le gigolo la regardait interloqué, puis se leva, prêt à intervenir, mais on sentait la peur prendre peu à peu le dessus. Il allait s’enfuir.

      Edward réagit aussitôt, il était à côté du gigolo en une seconde. « Non ! » hurla Lisbeth mais il était trop tard. Le gigolo gisait face contre terre, la nuque brisée. La prostitué continuait de hurler mais elle avait compris qu’elle allait mourir ici. La peur se lisait sur son visage. Lisbeth se sentait affreuse. Elle ne pouvait pas la sauver et n’en avait même pas l’envie. La vampire avait envie de tuer Edward mais savait qu’elle n’en ferait rien. Elle n’était même pas capable de mettre fin à son existence de démon. Edward avait déjà rejoin la prostituée et lui léchait sa blessure comme si de rien n’était. « Laisse la tranquille » fit Lisbeth dans un murmure.

      « Non, j’ai pris trop de sang. Elle ne survivra pas. » fit-il d’un ton autoritaire, la colère grondait dans sa voix. Il était exaspéré par l’attitude de la vampire. Lisbeth le sentait et cela ne l’amusait pas, mais ne la ferait pas pour autant changer d’avis. « Bois son sang. Tu es un vampire. C’est dans ta nature de tuer. Tu ne peux pas ignorer la soif, tu ne peux pas mener plus longtemps cette existence. Ca va te rendre folle. »

      Lisbeth secoua la tête. Pas question de boire son sang. Il était furieux à présent. Elle lisait en lui comme dans un livre ouvert. Edward ne parvenait jamais à lui masquer longtemps ses émotions. Il poussa un soupire rempli de colère et acheva la prostituée. Son corps glissa le long du vampire qui demeurait immobile. La vampire sentait les larmes couler sur ses joues. Elle ne supportait plus cela. Edward avait raison. Elle savait qu’elle ne pourrait jamais être heureuse en ne se nourrissant pas ou que peu. Mais boire le sang des animaux lui suffisait. Elle était sans doute trop jeune pour pouvoir résister à la soif, pas assez expérimentée, mais elle préférait encore cette torture plutôt que de tuer. Voir Edward tenter de l’aider était un supplice. Elle sentait son amour autour d’elle, et elle étouffait. Le haïr était facile, et pourtant, elle ne pouvait s’empêcher de culpabilisé. Lui l’aimait plus que tout. Pas assez en tout cas pour cesser de tuer, lui murmurait une petite voix dans sa tête. Il n’y avait qu’une solution, la meilleure pour tout les deux. Qu’elle parte, et loin.

      XXIe SIECLE

      Miami, la ville des vampires. South Beath au coucher du soleil, dans la tiédeur chaleureuse d’un hiver qui n’en est pas vraiment un, tout paraît propre, florissant et baigné dans l’éclairage électrique, la douce brise soufflant du front de mer pour venir caresser le visage des heureux passants mortels. Des jeunes gens élégant étalant avec une touche de vulgarité leurs magnifiques muscles dorés par le soleil, des jeunes filles si fière de leur silhouette fine, de leurs longues et douces jambes, dans le discret ronronnement de la circulation de la ville. Le vampire contemplatif ne pouvait s’arracher à ce tendre spectacle. Il ne fait jamais sombre à Miami, ni jamais totalement calme. C’est la ville parfaite pour un vampire tel que Edward, elle fourmille de petits criminels, sinistres, cruels et miteux, qui livrera aux oreilles du vampire ses crimes tandis qu’il étanchera sa soif sans fin.

      Ce soir là, le vampire était sur les talons d’une proie comme il les aimait. Déjà les journaux étalaient leur gros titre. Un serial killer ça fait toujours beaucoup parler. Il avait frappé à six reprise, toujours dans des petites ruelles obscures, et ses meurtres sans envergures effrayaient par la manière dont ils étaient commis. Comme un humain pouvait-il faire cela à un autre ? Quelque part, le vampire avait envie de le savoir, hâte de la savoir. La police donnait plus de renseignement au vampire qui écoutait leur radio que l’aurait fait son instinct ou son odora surpuissant. Repéré un criminel d’un tel ordre dans une foule devenait impossible, dieu merci, la police était là pour aiguillé le vampire sur ses victimes. Pas moins d’une vingtaine d’éminents psychiatres avaient tentés de dresser son portrait que le vampire s’était procuré sans aucune difficulté. Pour quelqu’un ayant l’éternité devant soi, étudier les mécanismes de protection des dossiers de la police est un jeu d’enfant. Grâce à son pouvoir surnaturel, il avait pu ajouter le nom du meurtrier, pas ce stupide surnom que lui avait donné la presse, ainsi que l’adresse de son domicile.

      Jouer à l’enquêteur amusait le vampire tout autant que la chasse. Il fut un temps où il fallait se montrer terrible comme un félin avec une proie, où l’on avait qu’une chance de parvenir à obtenir ce qu’on désirait et tant de chance de se tromper. Mais à présent avec tous les moyens qu’il avait à sa disposition, le vampire parvenait à établir un profil psychologique détaillé de ses victimes. Il s’offrait le luxe d’établir des conjonctures pour trouver les informations qui manquent cruellement à la police. Une fois qu’il a obtenu tout ce qui est nécessaire pour trouver sa victime, le vampire s’amuse à la suivre. Pour l’Etrangleur de L’Ombre, Edward se montrait patient. Il avait depuis deux semaines toutes les informations suffisantes. Un membre de la police serait tombé sur son ordinateur aurait été aux anges. Il avait même des informations sur la famille du tueurs, les personnes qu’il voyait, ceux qu’il ne voyait plus, et avait même compris pourquoi il en était arrivé là. Si le vampire apprenait à comprendre ses victimes, c’était peut-être parce qu’il se sentait si proche d’elles. Des criminels étanchant leur pulsion meurtrière n’étaient-ils pas le pendant humain de ce qu’il était ? Un chasseur aimant tuer.

      Depuis deux semaines, le vampire avait loué une chambre dans un motel miteux en plein quartier délaissé de Miami. La puanteur régnait partout autour du nez fin du vampire qui devait plissé son si joli nez lorsqu’il rentrait dans le hall du motel. La misère l’entourait. Par moment, il mourrait d’envie de donner de l’argent à tous ceux qu’il croisait. Mais être damné vous enlève forcément vos idées de sainteté. La chambre était minuscule, le lit inconfortable, les rideaux fermaient mal, mais la vue sur l’intérieur de l’appartement de l’Etrangleur de L’Ombre valait indéniablement le coup. Edward avait pour l’occasion acheté une paire de jumelle. Il l’avait fixé sur un pied. Le soir venu, il s’installait derrière la fenêtre, s’allongeait sur son fauteuil en cuir abîmé par le temps, et observait sa victime. Lisant ses pensées, le vampire pouvait fort bien s’offusquer de telles pensées perverses, sales, et malsaines ou bien partir dans un immense fou rire. Son petit tueur l’amusait et le révulsait tout autant. S’il lui arrivait d’aimer tendrement ses victimes, celle-ci, il ne parvenait à lui trouver d’excuse pour ses actes. C’était un tueur minable, qui tuait sans raison, simplement parce que la vie ne s’était pas montrée rose pour lui. Mais ce soir, il aurait le plaisir de mettre un terme à son illustre carrière dans une sombre et cruelle étreinte, sans la moindre étincelle d’illumination morale.

      L’Etrangleur était prêt à passer à l’action. Sa langue passait sans cesse sur ses lèvres pour les humectées. Il s’observait dans le miroir de sa salle de bain. Il était temps que le vampire s’habille pour sa victime. Fouillant dans la valise à peine ouverte, le vampire ne comptait pas s’éternisé ici, il en tira son costume de velours gris, un de ses préférés, surtout lorsque le tissus est épais, avec seulement un soupçon de lustre. Habitué des costumes brillants et colorés du 18ème siècle, le vampire cherchait sans cesse à retrouver un peu de cette brillance, élégance perdue. Sa chemise de soie blanche glissait sur sa peau d’albâtre blanc. Tout autre tissu moins doux aurait irrité sa peau sensible bien qu’incroyablement dure comme la pierre. Il passa ensuite un peu de fond de teint sur son visage afin d’en masquer la peau trop blanche, puis posa sur ses magnifiques yeux bleus cristallins si brillants et si envoûtant une paire de lentille bleu nacrée qui atténuait la brillance surnaturelle du regard du vampire. Il secoua ses cheveux d’ébène qui descendait sur ses épaules. Il ressemblait à un magnifique mortel, un excentrique riche, mais pas vraiment à un vampire. Cette époque était bénie pour les vampires, car on pouvait facilement masquer sa nature grâce aux artifices qu’use les femmes mortelles.

      La chasse au Gros Gibier revenait au vampire, le ramenant encore une fois à la réalité. Le traquer, l’attendre, le saisir au moment où il allait donner la mort à sa prochaine victime, le prendre sur le fait, saisir sa frêle gorge et la percer pour connaître le goût de son nectar incandescent, tout en festoyant sur sa perversité, en ayant un aperçu de ses premières victimes par les immondes hublots de son âme aussi noire soit elle. Le vampire s’élança élégamment dans la ruelle à la suite de l’étrangleur. Devenir invisible était possible, mais il lui fallait exercer son esprit et manipuler celui des mortels. Pour l’instant il se contentait de masquer sa présence à sa victime, si cela était véritablement nécessaire, car l’immonde tueur semblait uniquement préoccupé par sa future victime. Le vampire n’était pas un héros. Il n’allait pas sauver une pauvre mortelle faible d’un immonde tueur. Il avait cessé de songer à sauver son âme ainsi. Il avait trop souvent pris la vie, d’innocent, comme de criminel. N’étant pas convaincu qu’une seule bonne action suffit à racheter des siècles de mauvaises actions. Edward reste persuadé d’une seule chose, c’est ceci : le mal que représente un seul meurtre est infinis, et sa culpabilité comme sa beauté, éternelle.

      Grimpant l’escalier de l’immeuble tout aussi minable que celui où logeait sa victime, mais plus cosy, comme si quelqu’un avait estimé que même dans la misère on peut tenté de faire quelque chose de beau et de plaisant. Le vampire voyait déjà l’innocente adorable petite vieille assise sur son fauteuil, en train de regarder ce film en noir et blanc, ces deux visages magnifiques s’approchant l’un de l’autre, sachant parfaitement par cœur la moindre des répliques franchissant ces magnifiques lèvres tant elle l’avait vu et tant elle l’adorait. Sa victime avait déjà pénétré l’appartement. Une voiture de police passa près de l’immeuble, probablement dans la ruelle où il se trouvait quelques instants auparavant, si bien que le vampire eut pu entendre leurs pensées. La configuration des étoiles était bonne. Cela signifiait quelque chose. L’Etrangleur allait frapper. Et ils ne savaient pas où. Ils savaient seulement que ce serait dans le coin. Le vampire sourit. Il avait toujours une longueur d’avance sur la police. Et adorait leur confié un cadavre magnifique. Parfois il s’amusait à mettre en scène la mort de sa victime. Expliqué le fait qu’il manque 5 litres de sang était toujours la difficulté. Mais pour l’instant il n’avait jamais laissé d’indices laissant pensé que c’était un vampire le tueur. La société telle qu’elle était à présent ne le lui permettait pas. La police voudrait savoir, chercherait, et la simple pensée de se savoir attaché à une table d’opération, des tuyaux pénétrant son corps le glaçait d’effroi.

      Immobile dans l’ombre de l’entrée de l’appartement de la charmante petite vieille, le vampire observait l’horrible tueur s’avancer vers sa victime. Bien qu’il ne puisse le voir de là où il se trouvait, le vampire savait qu’un filet de bave glissait des commissures du tueur. Il aimait tellement ça. Dans sa tête, il n’y avait que des images violentes de ce qu’il allait faire. Dire qu’il ne vivait que pour tuer était un euphémisme. Quoi q’il lui soit arrivé, l’Etrangleur était mort à l’intérieur. La seule étincelle de vie qui brillait en lui s’animait lorsqu’il tuait. Chaque minute passé sans tuer le rendait malade. Comme un junkie attendant sa dose. Le vampire s’approcha doucement de sa victime, louchant presque sur sa jugulaire. Il savait déjà comment il allait procédé. Il empoigna l’épaule du mortel qui valsa jusqu’au mur où il s’effondra. Ramenant ses maigres jambes jusqu’à lui, un sourire mauvais s’étala sur ses lèvres fines, sa langue passa pour les humectées. La bave coulait encore. Le vampire laissa l’humain s’approcher, il le laissa l’attaquer. Lorsque l’humain posa sa main sur la gorge du vampire, il se cassa le poignet en tentant de l’étrangler. Le vampire posa alors sa main sur le visage de sa victime, l’autre sur son épaule et poussa l’un et l’autre, la nuque se brisa dans un horrible craquement. Il enserra sa victime contre la taille et bu son sang longuement aspirant toute la vie de ce corps puant et mourrant.

      Le vampire ne gagna pas sa chambre minable. Le sang battait ses tempes avec force. Il n’avait jamais autant senti de force grandir en lui. Cela était le prix à payer lorsqu’on se nourrissait rarement de sang humain. Certes, la venue du True Blood était une grande aide, aussi monstrueux qu’il était Edward n’était pas un vampire comme on en rencontre souvent. S’il était diabolique, il possédait une âme aussi damnée soit-elle, et il aspirait à qu’un dieu miséricordieux ai pitié de lui. S’il avait aimé tendrement et étreint sa vie éternelle avec amour, profitant encore des paroles de son vieil ami depuis longtemps disparu, depuis bien longtemps la flamme diabolique c’était éteinte en lui. Ses nuits il les consacrait à la lecture, ses yeux ne se fatiguait jamais, il écoutait beaucoup de musique, surtout du violon, un instrument qu’il aimait plus que tout, en souvenir d’un être qu’il avait aimé plus que tout au monde, mais il lui semblait que son éternité avait un goût fade et amer. Lui qui avait été le démon le plus diabolique qui fut, exigeant qu’on le transforme de son sire, un humain affreux abusant de la bonté des femmes, les poussant à l’aimer pour les laisser dans le plus profond désespoir, un vampire tortionnaire des plus démoniaques, il n’était à présent plus que l’ombre de lui-même. Disparu le bel ange survolant la terre d’un pied léger, n’accordant à personne son cœur, ni ses sentiments, refusant d’aimer à nouveau. Les paroles de son vieil ami l’avait guidé de longues années, un siècle à vrai dire durant, il avait prit le plaisir sans jamais oublier qu’il avait une chance insolente. Mais plus à présent.

      Le sang lui octroyait une force nouvelle. Il aurait pu obtenir tout ce qu’il désirait. Et pourtant, il se dirigeait vers une ruelle sombre de son pas élégant. Il n’avait plus rien d’insolent, si ce n’était ses manières qui n’avaient en rien changée, de jeune aristocrate anglais. La rage qui l’avait habité à ses premières heures avait disparu. Il avait durant ses années humaines déchiré bien des cœurs, et avait ignoré les plaintes du sien. Un ami cher, son tendre et aimé Théodore l’avait vu détruire plus de cœur qu’il ne pourrait jamais en aimé, il l’avait défendu de toucher à la douce Hermangarde, l’avait supplié d’arrêter, devinant toujours quel horribles actes le jeune homme avait encore effectués. Mais Edward l’avait ignoré songeant que son amitié était gagné. Il pensait n’aimer Théodore que parce que ce dernier l’admirait profondément. En réalité, Théodore fut le seul à le chercher encore et à l’aimer lorsqu’il fut tué et transformer en vampire. Théodore fut le seul à tant l’aimer qu’il en devint fou. Edward lui avait tourné le dos, et l’avait oublié dans de folles aventures, dans des femmes immensément belle qu’il tuait avec élégance, il avait défié les hommes de loi en leur créant les pires casse-tête, et s’était tant amusé qu’il avait cru avoir tout oublié, et n’avoir jamais aimé. Mais il en vint à regretter tout cela. Les seuls êtres qu’il avait aimé par la suite l’avait quitté, un à un. Jusqu’à ce que l’un de ces êtres cherche à le détruire. Sa fille… la seule créature qu’il avait aimé pleinement, dont il avait eut conscience de son attachement, la créature la plus démoniaque et la plus maligne que la Terre ai porté, une enfant vampire. Elle avait été sa fille, son amour, et son élève. Il était si fier d’elle, loin de se douter que sa froide colère se porterait sur lui lorsqu’elle souffrirait trop de ne point grandir.

      Il était en chemin, et bientôt tout cela s’apaiserait. Son esprit ne s’hasarderait plus sur les chemins du souvenir, des souvenirs trop douloureux pour lui. Il achèterait dans bientôt sa dose. De la cocaïne cette fois-ci, une autre fois ce sera autre chose. La drogue des humains était une chose divine. Si elle ne lui enlevait en rien ses tracas, ni sa douleur, elle apaisait son esprit. Il pouvait redevenir le monstre diabolique magnifique qu’il avait été, avec elle il pouvait oublié qu’il n’aspirait plus qu’à s’enfouir dans la terre et attendre la mort. Nul désir de s’exposer au soleil, solution bien trop douloureuse, il s’aimait trop pour cela, mais un sommeil de pierre, à jamais sceller par la soif qui le transformerait peu à peu en momie. La drogue serait douce en lui. Comme une amante, elle apaisait ses peines et lui faisait tout oublier. Hermangarde qu’il avait abandonnée enceinte et déshonorée, Théodore qui avait cherché à devenir un vampire et en était devenu fou, par amour pour lui, Elisius le sage qui lui avait tout appris, à qui il devait tout mais qu’il avait trompé mainte fois et berné si souvent qu’il l’avait laissé, mais surtout sa fille, morte à cause lui, parce qu’il avait voulu la punir en implorant la justice à un vieux clan ne s’intéressant qu’à rendre la justice en donnant la mort aux siens, et puis à la belle Rebecca qui avait été sa femme et sa compagne, tant désireuse de le faire changer, et qui n’était plus qu’un fantôme parce qu’il avait tué leur fille. La drogue trouverait son chemin en son esprit et lui accorderait un peu de répis.


    D E T A I L S I M P O R T A N T S
      Installé à Newton depuis deux ans, il a pris ses marques. Après avoir acheté une sublime demeure à la périphérie de la ville, qu’il a choisit pour le mausolée qui se trouve dans le parc derrière la demeure, il s’est fait connaître pour son talent d’artiste mais surtout pour l’argent qu’il offre aux bonnes œuvres. Tout le monde en ville le connaît, mais on s’imagine que c’est un millionnaire excentrique. Ses œuvres sont régulièrement exposé dans une galerie qu’il possède en ville. Il aide les artistes de la région en leur proposant des expositions. Mais son véritable travail consiste à peindre l’âme de ses clients, ces derniers payant bien souvent de leur sang, sont des personnes souhaitant la mort ou proche d’elle, désirant gagner un aller simple pour l’au-delà à travers lui. C’est dans son mausolée qu’il réalise ses peintures si spéciales mais également là que se trouve son refuge durant la journée.


    Votre pseudo ? EDEN MEMORIES
    Quel est votre âge ? 22 ANS
    Comment avez-vous connu le forum ? Par sa fondatrice.
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    Un p’tit commentaire ? Nop
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EDWARD RUTHVEN | Qui boira de mon sang, aura la vie éternelle... Vide
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EDWARD RUTHVEN | Qui boira de mon sang, aura la vie éternelle...

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