Les Chroniques de l'Ombre
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 Entretien avec une Vampire. [PV: Eden]

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MessageSujet: Entretien avec une Vampire. [PV: Eden]   Entretien avec une Vampire. [PV: Eden] EmptyLun 15 Mar - 20:07

Je venais tout juste de sortir de mon entretien avec le Duc. Tout s'était plutôt bien déroulé. Il ne me restait plus qu'à trouver un endroit tranquille dans le coin pour m'y installer. A vrai dire n'importe quelle bicoque aurait fait l'affaire. Je n'étais pas très regardant là-dessus. Je venais de franchir la haute arcarde en pierre qui menait sur la cour extérieure. Je déposais ma valise à mes pieds, juste avant les marches qui descendaient sur le sentier en gravillon. Avec délicatesse, je pris mon paquet de cigarettes dans la poche intérieure de mon veston et en allumais une. L'odeur du tabac monta jusqu'à mes narines. J'adorais cette pratique. Je fumais avant, pourquoi arrêter à présent que j'étais immortel. Je ne risquais pas de mourir d'un cancer du poumon. Un léger sourire aux lèvres, je portais la cigarette à mes lèvres.

    " Mr. Ferguson ?
    Un homme sur ma droite. Je recrachais la fumée onctueuse et me tournais lentement vers mon interlocuteur impétueux. Oser venir me déranger en cet instant...Je le regardais, passablement irrité par son outrecuidance. Je ne répondis rien.
    Si vous voulez bien vous donner la peine de me suivre.
    - Non.
    - Pardon ?

    Que je déteste me répéter...
    - T'es bouché ?
    Je portais à nouveau la cigarette à mes lèvres et la coinçais entre mes dents. Je sentais que cette conversation allait s'éterniser et ce n'était pas pour me plaire.
    - Je reformule ma demande: suivez-moi.
    Il me fait quoi là ?
    - Non.
    S'il pensait que son petit numéro avait un quelconque effet sur moi, il se trompait royalement.
    Et puis qu'est-ce que tu me veux ?
    Je le regardais vraiment pour la première fois. Il était bien sapé. Costume, cravate, le genre de fringues qu'on achète pas dans les boutiques bon marché. Il était contrarié. Il avait de quoi.
    - La Reine vous fait mander.
    Je haussais un sourcil.
    - Putain, mais tu peux pas parler comme tout le monde ?
    - Si parler comme tout le monde c'est m'exprimer aussi grossièrement comme vous le faites alors non.

    J'esquissais un sourire.
    - Fais donc comme tu veux Shakespeare, en attendant je vois pas pourquoi je me déplacerais voir ta Reine.
    - Ma Reine ?! Ce n'est pas ma Reine, c'est la nôtre ! Vous lui devez serment d'allégeance
    .
    Je crois que je l'ai vexé.
    - Je n'ai d'allégeance que pour ma personne.
    - Comment osez-vous...

    Sa voix siffla étrangement à mes oreilles. Colère ?
    - Du calme mon vieux.
    Je pris ma cigarette entre mes doigts, éteignis le bout ardent sur ma langue avant de jeter le mégot au sol avec une désinvolture digne d'un personnage de film.
    Tu sais ce qu'elle me veut ?
    - La Reine, il appuya exprès sur ces mots, souhaite s'entretenir avec vous. Voilà tout ce dont j'ai besoin de savoir.
    Je poussais un long soupir. Pourquoi la Reine aurait-elle besoin de me voir ? Ma curiosité prit le pas sur mon manque flagrant de motivation.
    - Ok ok. Je te suis... "


Je pris ma valise et emboitais le pas à mon humble serviteur. Il m'emmena dans une autre aile du château. Je ne m'attarderais pas sur sa longueur, ni même sur sa profusion de richesse à vomir. Le point à souligner c'est lorsque le serviteur de sa Reine m'invita dans une sorte d'anti-chambre. Plancher au sol, lustre démesuré au plafond, grandes tentures de part et d'autres de la pièce mais le plus amusant était les deux vampires qui se tenaient devant l'immense porte en chêne, en face de moi. Ils étaient habillés d'armures médiévale des plus ridicule: plastron, spallières, jambières et tout le tintouim. C'était à mourir de rire, passez-moi l'expression. Autant je n'appréciais pas que l'on se moque de ma tenue, autant je prenais un malin plaisir à le faire avec celles des autres. Je m'approchais lentement de l'un d'eux, l'air faussement intrigué. Il ne bougeait pas d'un millimètre. Une vraie statue de marbre. Je toquais sur sa cuirasse comme un gosse devant un jouet. Il ne broncha pas.

    " Et ben, si je m'attendais à ça, dis-je tout sourire. A quoi ça leur sert tout cet attirail ? A moins qu'ils ne soient là que pour décorer comme tout le reste.
    Mon serviteur n'aimait pas du tout mes remarques. Il s'empressa de m'introduire dans les appartements de la Reine, en ayant au préalable fait une annonce des plus équivoque.
    - Votre Majesté, voici Mr. Ferguson. "


J'entrais, toujours aussi décontracté, dans la chambre royale. Style très européen datant du XVème siècle je dirais. Il y avait du plancher au sol, comme précédemment, des murs peint avec de grandes tentures. Les fenêtres, aussi hautes que le plafond étaient décorées de rideaux de velour doublés de rideaux de soie. A certains endroits, sur le parquet, étaient éparpillés des tapis d'une rare qualité. Le mobilier était à l'image de la pièce et du château dans son ensemble: vieux et très onéreux à n'en pas douter. Il y avait un secrétaire, deux canapés, plusieurs fauteuils recouvert d'une feutrine d'un bleu nuit avec de petites abeilles en or tissés avec soin. Il y avait aussi un piano à queue dans le coin de la pièce et une harpe non loin. On aurait dit un salon plus qu'une chambre à proprement parler. Après tout Shakespeare n'avait jamais dit qu'il me conduirait dans la chambre de la Reine. Je déposais ma valise sur le sol et ôtais mon chapeau, la bienséance même, avant de déclamer:

    " Vous vouliez me voir, votre Majesté ? "


Pourvu que ce cérémoniel ne s'éternise pas et qu'il ne soit pas aussi pompeux que le précédent.
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Eden J. Hermangarde
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MessageSujet: Re: Entretien avec une Vampire. [PV: Eden]   Entretien avec une Vampire. [PV: Eden] EmptyLun 15 Mar - 21:52

      « Quelqu’un est venu, quelqu’un de différent, quelqu’un de fort. Il pourrait nous aider.
      Anne se sentait si faible face aux problèmes qui assaillaient le royaume. Elle détestait devoir s’occuper de tout cela. Pourquoi était-elle devenue une reine. Oh oui, bien sûr, parce que Ezrébeth le voulait. Elle voulait le pouvoir, comme toujours.
      - Petite sotte, tu ignores tout de ces problèmes. Le Cercle des Ombres risque de semer une véritable pagaille, ça je le sais.
      Erzébeth se leva, et commença à marcher. Elle réfléchissait à toute allure. Anne avait raison sur un point, le nouveau venu était différent. Cette idiote tremblait de peur à chaque fois, et Erzébeth devait prendre le relais. Elle en avait assez.
      Tu n’espères quand même pas que je vais te laisser agir. Tu vas tout gâcher encore une fois.
      - Non, je… j’en suis capable. Je t’assure. S’il te plait.
      Anna suppliant, comme d’habitude. Erzébeth aimerait bien se débarrasser de cette personnalité pleureuse et trouillarde. Mais elle avait besoin d’elle pour rester aussi sombre.

      - Désolé ma chérie, mais tu ne seras pas capable de tout gérer. Tu ne serais même pas capable d’avoir une discussion convenable avec lui. Ce n’est pas un gentil humain comme tu les aime, mais un tueur à gage, le genre de mec avec qui tu va flipper comme une gamine. »


    La reine avait repéré le vampire lorsqu’il était venu s’entretenir avec le duc. Ca n’était pas difficile, étant donné qu’elle aimait bien en savoir plus sur les nouveaux venus. Elle n’avait rien à faire à ce moment là, alors la belle s’était instruite. C’était Anne au commande à ce moment là. Anne, la personnalité douce et gentille de la reine, la personnalité qui aimait les humains, la personnalité qui adorait se balader au dehors, écouter chanter les chouettes, celle qui se sent toujours un peu fade, nostalgique et malade de ce monde, de sa nature. Anne n’avait pas envie d’être reine, pas envie de veiller sur les autres vampires, tous ces buveurs de sang créant tant de mal, même si elle faisait autant, et que par moment, elle perdait le contrôle. Gérer les affaires du royaume, c’est pas le truc de Anne. Mais le problème actuel du royaume c’est plus grave qu’une bande de jeunes vampires assoiffé de sang et incapable de se contrôler. Même Anne pouvait se sentir concernée par le problème du Cercle des Ombres. Mais Erzébeth était la seule à pouvoir parler au chasseur de prime. Alors, elle avait prit le contrôle. Devoir expliquer ce genre de choses à Anne rendait Erzébeth malade. La seule présence de Anne la rendait malade. Franchement quelle personnalité à la con. Elle se recoiffa.

    Heureusement, Anne ne s’était pas changé. Anne adorait les robes, les vêtements romantiques avec de la dentelle, des tissus nobles, et n’avait aucun sens de la mode. Elle était parfaitement ridicule, elle s’habillait comme… comme si elle était une adolescente timorée rêvant du prince charmant. Erzébeth, elle, savait se vêtir avec goût. Elle portait à présent un tailleur noir, en flanelle, un pantalon descendant sur ses magnifiques chevilles mises en valeurs par des escarpins en cuir noir. Avec cela, elle portait une chemise ouverte dévoilant la naissance de ses seins. La belle avait arrangée ses cheveux bruns de telle manière qu’ils descendent délicatement sur ses épaules. Elle s’installa à son secrétaire. Le vampire n’allait plus tarder à présent. La reine sentait sa présence, l’entendait discuter avec les gardes devant sa porte. Il était présomptueux et arrogant, elle aimait cela.

    Lorsqu’il entra dans la pièce, la vampire le jugea, de la tête au pied. Il était vêtu comme un cow-boy. C’était une tenue pas discrète du tout, même si les chemises de bûcheron étaient à la mode. La reine eut un petit sourire. Pour un vampire qui s’était moqué de ses gardes, il aurait dû tenir sa langue. C’est vrai que les chevaliers en armures ça faisait un peu beaucoup, mais ils étaient si sexy vêtu ainsi. La reine l’observa retirer son chapeau. Il devait vraiment venir du far-west. On aurait dit un shérif présentant ses hommages à une grande dame. Le temps des politesses était passé à présent. La reine lui fit signe pour qu’il s’assoit en face d’elle.

      « Nous avons beaucoup de choses à discuter à vrai dire, mon jeune ami. Vous avez assurer au duc que vous nous aideriez avec notre petit problème. Je suis convaincue que vous allez, le faire, mais voyez-vous, je pense qu’un petit bonus vous aiderait à être plus efficace. »


    Au cours des siècles, la Reine avait amassé une véritable fortune. Elle n’avait pas eut besoin d’argent depuis qu’elle était devenue une Reine vampire, mais elle aimait l’idée d’être riche. On ne sait jamais, ça peut toujours servir. Et lorsqu’on est un vampire, on a tout le temps d’amasser de l’argent, de ravir leur fortune aux mortels. Elle n’était pas peu fière de tout cet or qui dormait gentiment en attendant qu’elle vienne se servir. Mais il n’y avait pas que cela, il y avait aussi une bonne et belle petite fortune sur un compte en banque. La reine savait se servir des nouvelles technologies et adorait le capitalisme. Un vampire comme lui devait aimer l’argent, le pouvoir. Mais elle avait d’autres choses à lui offrir, et s’il refusait, elle lui ferait peur. Ca marchait d’ailleurs mieux que l’argent. Mais quand on est une reine, on se doit d’utiliser la manière douce avant d’envisager la terreur, le sang et les tortures.
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MessageSujet: Re: Entretien avec une Vampire. [PV: Eden]   Entretien avec une Vampire. [PV: Eden] EmptyMer 17 Mar - 1:46

Première impression. Pas mal du tout la Reine. Elle était vêtue plutôt modestement. Pas de grande robe flottante suspendue à un panier, ni même de corset lacé à en crever comme l'aurait laissé imaginer le décor dans lequel elle évoluait. Elle était élégante dans la sobriété qui l'auréolait. Tout simplement radieuse. Je la dévorais du regard, assise avec classe dans le fauteuil moelleux du secrétaire. La seule chose que je n'aimais pas, c'était son regard condescendant sur ma personne. J'y étais habitué, c'était mon lot quotidien, mais le reconnaître au premier coup d'oeil dans les yeux de cette dame censé représenter notre race me décevait quelque peu. Surtout juste après avoir croisé deux types en armure. Quoi de plus cocasse !

Elle m'invita à m'assoir en face d'elle, ce que je fis. Je m'installais avec legèreté, basculant tout mon poids sur le dossier pour le faire basculer. Je me laissais bercer par le rythme imposé de ma cadence. J'étais pour le moins à l'aise. Aucune appréhension à l'égard de celle qui régnait sur la majeure partie des Etats-Unis. Pour moi, elle n'était qu'une femme de pouvoir, rien de plus. Une femme dangereuse, c'était indéniable surtout à la place qu'elle occupait mais une femme néanmoins. Non pas que je dénigrais la volonté, la caractère ou la poigne des femmes, disons juste que j'éprouvais certaines difficultés à rester sérieux lorsque je traitais avec des femmes. C'était comme ça depuis la nuit des temps. La femme, dans la société, avait une place inférieure à celle de l'homme. Il en était de même dans l'idée que je me faisais de la société. Cette femme que j'avais sous les yeux avait beau avoir le titre de Reine, elle n'en demeurait pas moins une femme et je ne lui portais qu'un intérêt mitigé. La Reine prit alors la parole et le charme fut rompu.

Deuxième impression. Barbante la Reine. Elle me parlait comme à un demeuré. Pire, comme un de ses subordonnés ! Ce que je n'étais pas du tout. Si elle me prenait pour son serviteur elle se fourrait le doigt, ou plutôt le bras entier, dans l'oeil. Certes, le Duc et moi avions convenu que je pourrais lui être utile, mais avec mes propres règles du jeu. Il était hors de question que je joue la place d'un simple pion dans cette histoire. Mes mains se glissèrent dans ma ceinture à mesure que mes jambes se détendaient complètement. Ma tête bascula lentement sur le côté, jaugeant les paroles de la Reine avec parcimonie. Lorsqu'elle eût terminée, je pris le temps de la reflexion pour lui répondre d'une voix posée:

    " Je n'ai qu'une parole et je m'emploierais à la respecter. Je ferais mon possible pour vous aider, mais il faut que vous sachiez que j'agis seul et à ma manière. Ne doutez pas de mon efficacité car vous allez me vexer, votre Majesté.
    J'esquissais un sourire.
    Néanmoins si votre bonus est d'ordre pécunier, alors j'accepterais volontiers votre aide.
    Je marquais un temps histoire de voir si nous étions sur la même longueur d'onde, puis je repris toujours avec le même ton désinvolte.
    J'aimerais que vous me parliez un peu de cette fameuse secte qui sévit dans la région. Tout ce que vous pourrez m'apporter sur eux sera autant d'atouts que je mettrais à contribution pour les éliminer.
    J'arrêtais soudainement mon balancement et me penchais vers la Reine. Je plongeais mon regard ambré dans le fond de ses prunelles. La délicieuse effluve qui s'échappait de son décolleté capiteux titilla mes narines. Un sourire discret se logea au coin de mes lèvres.
    J'excelle dans ce domaine, et de loin.
    Je me reculais à nouveau et sortis une pièce de ma poche. Je m'amusais à la faire descendre de doigt en doigt et à la remonter. Tout en croisant les jambes, je continuais mon petit jeu pour le moins distrayant.
    Mais je peux croire que vous doutiez de mes capacités, si vous voulez me mettre à l'épreuve allez-y, vous ne serez pas déçu. "


Une idée pour le moins séduisante. J'étais joueur alors autant jouer le jeu à fond. Il était évident qu'elle cherchait une bonne raison de me mettre au défi. Elle ne connaissait rien de moi. Nous venions d'entrer dans la deuxième partie de la conversation. Celle du jugement. Celle du bien fondé ou non, de nos idées reçues. J'étais certain d'une chose. La Reine me considèrerait utile dès lors que j'aurais fais mes preuves, pas avant. Je ressentais exactement la même chose à son attention. Il ne me restais plus qu'à attendre la suite de notre entretien avec impatience.
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Eden J. Hermangarde
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MessageSujet: Re: Entretien avec une Vampire. [PV: Eden]   Entretien avec une Vampire. [PV: Eden] EmptyMer 17 Mar - 18:55

    La Reine sentit peser sur elle un regard typiquement masculin, le genre de regard qu’on lui adressait lorsqu’elle était une mortelle et qu’elle voyait rarement à présent. Celui d’un homme suffisamment macho pour penser qu’une femme n’a pas sa place au pouvoir, et même si elle le détient, elle reste une femme, et donc inférieur à lui. Elle avait senti des centaines de fois ce genre de regard lorsqu’elle n’était qu’une mortelle. Mais à cette époque, c’était tout à fait normal. Elle était alors l’épouse du roi, elle agissait dans l’ombre et cela lui paraissait tout à fait normal même si elle en souffrait, car elle possédait déjà un sacré sens de la mégalomanie. En devenant vampire, elle avait remarqué que ce genre de regard tendait à disparaître. Nombre de vampire ne font aucune différence entre une femelle vampire ou un mâle, seules vos actions et votre nature compte à leurs yeux. Mais il arrive de tomber sur un vampire qui pense encore comme il le faisait du temps où il était un mortel. Le Don Ténébreux n’agit pas de la même manière sur tous, et parfois, il faut vivre plusieurs siècles pour parvenir à chasser les dernières traces d’humanité de soi. De fait, dans sa grande mansuétude, elle ne lui en tient pas rigueur pour ce regard qui aurait pu la plonger dans une colère froide. Tout dépend du sujet qui se permet ce type de regard, évidemment.

    Curieusement, ça semblait lui aller, coller au personnage comme on dit. Chez tout autre vampire, le regard macho, l’allure de cow-boy aurait été parfaitement ridicule, mais la Reine n’avait aucune envie de se moquer de lui, même si elle critiquait quand même intérieurement ce genre de déguisement qui ne passait pas inaperçu. S’il n’avait dépendu que d’elle, il y aurait eut une loi pour que les vampires se vêtissent à la pointe de la mode, histoire de ne donner l’impression de tomber d’un tableau ou d’un western. Mais sur cet étrange personnage, ça sonnait bien. C’était étrange, mais ça lui donnait une certaine contenance, il avait même l’air dangereux. La Reine sentait une aura particulière autour de lui. Elle ne possédait pas un tel pouvoir, évidemment, mais elle sentait tout de même une capacité assez étrange émaner du vampire, il avait fait quelque chose qui le rendait différent des autres. Plus elle le contemplait, plus elle l’écoutait, plus la curiosité la dévorait. Evidement Dorian était celui qui aimait les vampires à capacité sortant de l’ordinaire, Eden c’était plus la section horreur du royaume. Sa spécialité n’était-elle pas la torture ? Mais quelque chose lui disait que ce n’était pas en jouant les enfants de cœur qu’il était devenu spécial.

      « C’est bien que vous soyez un homme d’honneur. Si vous voulez mon avis, les bonnes vieilles valeurs se perdent de nos jours. On vous assure qu’on jouera franco mais au final, personne ne joue franco, jamais, et après on vient se plaindre que ça finisse en bain de sang. »


    La reine avait parfois des propos incohérents. Rien d’étonnant lorsqu’on savait qu’elle était à moitié folle. Enfin à moitié, disons que Freud aurait probablement beaucoup de choses à dire. Le malheur c’est qu’elle n’a su qu’après que ce type était intéressant. Si seulement, elle ne s’était pas tant amusé à New York, elle aurait peut-être pu avoir une discussion avec lui ou entamer une thérapie pour mieux cerner son mal. Mais non, à la place elle avait jouer les meneuses de revue et massacrer tout le public profitant d’une émeute. Elle avait bien tenté de suivre une thérapie avec un psychiatre depuis, mais elle avait trouvé cela si ennuyeux qu’elle avait finit par jouer avec les boyaux du dit psychiatre. Évidemment pour un inconnu ne sachant rien de la reine et de ses désordres mentaux, ça pouvait sembler très étrange.

      « Excusez-moi, si vous désirez une tasse de sang… » Elle fit un signe de main à une jeune fille qui s’était tenue si immobile derrière la reine dans une tache d’ombre, que sa présence ne s’était pas fait remarqué jusqu’à présent. C’était une humaine mais souffrant visiblement d’anémie. Un brin effrayée, la jeune fille disparu en un éclair. « J’oublie parfois les convenances. »


    Ce qui était faux, d’ailleurs. En fait, la Reine commençait à saisir le personnage. Jouer les grandes reines et tenter de lui en mettre plein la vue serait inutile voire même grotesque. Le vampire qui se tenait devant elle dévoilait ses intentions et ses attentes si facilement, qu’il était idiot de les ignorer. Avec lui, il valait mieux la jouer franc jeu, et se montrer aussi simple que possible. L’étiquette, ça n’était pour lui qu’une suite de simagrée absurdement ridicule et parfaitement incompréhensible.

    Elle se demanda durant quelques instants s’il allait effectuer lui-même un peu de recherche sur ses ennemis, mais après l’avoir observer une nouvelle fois, elle en déduisit que non. Ce n’était pas le genre à fouiner dans des bouquins, à suivre ses victimes, à les observer des heures durant. Il allait probablement foncer dans le tas. Elle restait persuadé qu’il prendrait quelques précaution. Il faudrait mieux, sinon ce serait un petit tas de cendre qu’on récupérait après sa visite auprès du Cercle des Ombres. Non seulement, ils sont vraiment puissants mais en plus ils ne respectent aucune loi, et ne craignent pas les vampires. Ils en ont même dans leur rang. Devait-elle le mettre en garde sur un manque d’information qui risquerait de lui coûter la vie ? Non, il était un grand garçon, et si elle lui dessinait un tableau détaillé, cela pourrait lui suffire pour qu’il soit sur ses gardes. Restait qu’elle doutait qu’il soit capable de leur faire face. Le Duc lui-même n’avait probablement même pas espéré que M. Ferguson fasse une vaguelette contre le Cercle des Ombres. Il est vrai que le cow-boy solitaire ne donnait pas l’impression d’être de taille contre eux, mais qui sait, peut-être avait-il quelques cartes dans sa manche ?

      « Première chose à savoir, ce n’est pas une secte. Ils ne croient en rien, sauf au chaos. Leur soi-disant but c’est la liberté. En réalité, ils se moquent des lois, des représailles, ils ont envie de massacrer autant qu’ils le désirent, de torturer tous les humains qu’ils veulent, et se moquent parfaitement de nos lois, de la royauté ou même du Prince. Ce ne sont pas de vulgaire anarchiste voulant renverser le pouvoir en place, ce sont de véritables terroristes dont le seul but est de détruire pour se réjouir de regarder les flammes danser sur les ruines de nos valeurs. » La reine se doutait que ses propos étaient encore trop vague pour qu’il se fasse une réelle idée, mais ça c’était les grandes lignes. Et ça donnait déjà une bonne idée de ce qu’ils étaient. Sans but, sans mission, sans attache, ça faisait des ennemis redoutables. « Ce qu’ils désirent ? Le chaos tout simplement. Et pour s’y atteler, ils recourent à la magie. Ce sont des sorciers de base, un groupuscule de sorcier, malheureusement des vampires ont rejoins leur rang. Les sorciers faisant parti de ce groupe sont dopé au sang de vampire qu’ils ingurgitent, et certains se transforment même en loup les nuits de pleine lune. Mais honnêtement, le véritable danger ne vient pas du sang de vampire qu’ils boivent, ni de leur transformation en loup, mais bel et bien de leurs pouvoirs. Les sorciers à notre service sont à peine capable de repousser leurs sorts. Nous ignorons encore ce qui se passait s’ils nous donnaient la guerre. Je doute qu’on soit en mesure de combattre leur magie. »


    C’était pour cela que le Duc avait payé une petite fortune au Cercle des Ombres pour éviter que ses paladins soient transformé en zombie au service de ces sorciers. Leur magie parvenait à atteindre les vampires, eux qui d’ordinaire ne craignent nullement les sorciers ou s’en méfie seulement. Personne n’avait tenté de leur chercher noise, car leur pouvoir étaient bien trop puissant. Mais le fait était que les vampires savaient qu’ils n’avaient aucune chance tout seuls face aux Cercles des Ombres. Déclarer la guerre ne paraissait pas une bonne idée, excepté si les lycans et les sorciers décidaient de les rejoindre sur le sentier de la guerre. Et encore, y avait-il de puissant sorcier capable de faire face au Cercle des Ombres à Newton ? La Blanche Confrérie n’interviendrait pas, elle n’intervient jamais, on se demande bien à quoi elle sert celle-ci, encore un ramassis de connerie wiccan. Soit disant ils maintenaient l’équilibre… enfin ils refusaient surtout d’ouvrir les yeux. La Reine avait de bonne raison d’être énervée contre eux puisqu’ils n’avaient même pas daigné répondre à son invitation afin d’aborder justement le problème du Cercle des Ombres, ils avaient poliment répondu que ce problème ne concernait qu’eux. Encore des foutaises.

      « Ce n’est pas de vos capacités à vous battre dont je doute, mais de votre résistance à leur magie. A moins de jouer les agents secrets et de s’introduire chez eux comme nouvelle recrue, je doute que vous surviviez bien longtemps. Non, ne me regardez pas avec tant d’insolence. Je sais ce que vous vous dites, elle ne m’a pas vu, elle ne sait rien de moi. Mais vous vous trompez monsieur Ferguson, je devine qui vous êtes facilement, et je vous mettrais à l’épreuve pour me divertir, cependant ce sont de puissants sorciers et je doute que vous soyez capable de résister à leur pouvoir. » Elle se pencha vers lui, et ajouta dans un murmure : « Aucune diablerie ne sera en mesure de vous aider, aucune maîtrise du vaudou ne saurait vous tirer d’affaire, et je sais que vous jouer cavalier seul. »


    Etait-ce une bonne idée de le dénigrer ainsi ? Sa pauvre petite fierté allait se flétrir comme la peau des humains avec les années, mais il ne se laisserait pas faire. Il mourrait d’envie de lui prouver qu’elle avait tord, elle pouvait le voir dans ses yeux. Pauvre shérif qui se laisse si facilement pousser à bout. Il ignorait donc que le test avait déjà commencé ? Il ne saurait même pas jouer la comédie, comment espérer qu’il puisse seulement les approcher. La Reine allait le regretter. Il semblait si intéressant. Elle aurait parié qu’il avait déjà fait des choses qui lui faudrait la mort ultime. Son air aussi sûr de lui, sa dégaine, il ne manquait plus qu’un brin de moquerie face aux lois pour compléter le tableau. Et il ne semblait pas suffisamment malin pour se jouer des lois sans les braver pour autant. Ce n’était pas une insulte, rare sont les vampires capables de continuer à être sanguinaire sans pour autant enfreindre la mascarade.

      « Vous voulez une mise à l’épreuve ? Moi je m’ennuis tellement dans cet immense château, que je vous avoue qu’un petit combat m’amuserait follement. » fit-elle en riant doucement comme une enfant polissonne, mais derrière ses prunelles, une soif de violence brillait.
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Entretien avec une Vampire. [PV: Eden] Vide
MessageSujet: Re: Entretien avec une Vampire. [PV: Eden]   Entretien avec une Vampire. [PV: Eden] EmptyMar 30 Mar - 18:30

Bien, j'en savais un peu plus sur cette espèce de confrérie d'un autre temps. Je n'étais pas vraiment surpris quand à leurs desseins maléfiques. La peur engeandrait souvent le chaos et cette secte semblait l'utiliser à bon escient. Mais à quoi cela pouvait-il leur servir ? Détruire pour détruire ? Qu'est-ce qu'ils y gagnaient dans cette entreprise ? Mais la vrai question était la suivante: que feraient-ils une fois l'humanité au courant de leur existence, de notre existence ? Parce qu'il fallait admettre qu'en agissant de la sorte, sans se soucier de rien, ils allaient inévitablement attirer le regard. Le monde surnaturel avait déjà son regard braqué sur eux, leur en fallait-il plus ? Jouaient-ils à ce jeu dangereux uniquement dans ce but ? Faire tomber la mascarade et plonger l'humanité dans la servitude ? Une idée intéressante dans le fond mais pas dans la forme.

La jeune demoiselle coupa court à mes interrogations et se présenta de nouveau à moi, avec une flûte emplie d'un liquide rougeâtre des plus onctueux. Mes narines frémirent un instant devant la délicieuse saveur qui émanait de la flûte, à moins que ce ne soit la jeune femme qui m'attirait ainsi. Elle resta un instant, interdite, tenant le calice entre ses doigts fins. D'un geste éloquent de la main, je lui désignais que je n'avais pas soif, avant de lui adresser un léger sourire pour faire bonne figure. J'avais encore les mots de la Reine en travers de la gorge. Je ne pouvais donc rien avaler qui vienne de sa personne. Elle se doutait de quelque chose à mon encontre. Je ne craignais pas qu'elle découvre mon secret, sans doute l'avait-elle déjà fait, ce que je ne supportais pas c'était son air suffisant. Elle se permettait de me juger sans rien savoir sur moi ou mes capacités. Comment osait-elle me définir d'un seul regard. La perspicacité est une chose, la folie et la fourberie, une autre. Elle jouait avec moi, avec mes nerfs. Cela faisait-il partie du test ? Je n'en étais plus certain. D'un geste rapide, j'envoyais ma pièce en l'air puis la rattrappais à hauteur d'yeux. Je réitérais la chose deux fois, histoire de me calmer, avant de prendre la parole:

    " J'ai l'impression que vous et moi, nous sommes mal compris. Si je suis ici, c'est parce que je l'ai voulu. Je sais à quoi je m'oppose et ce n'est certainement pas des sorciers de pacotille qui vont me faire trembler. Croyez-moi, j'ai déjà affronter bon nombres de sorciers, j'en connais un rayon.
    Je fis tournoyer la pièce sur la table.
    Il suffit de frapper vite et bien. Même ces salopards ont leurs points faibles. Qu'ils soient entourés de vampires, de lycans ou d'autres choses m'importe peu...
    Je restais un instant, songeur et ajoutais dans un murmure.
    Quoi que cela pourrait s'avérer un atout.
    J'esquissais un large sourire. Un atout de taille même. La pièce s'arrêta de tourner dans un léger tintement. Je n'y prêtais plus attention.
    Ecoutez, je ne suis pas venue ici pour me donner en spectacle mais pour faire ce pourquoi je suis doué. Je vous le répète, dans ce domaine, je suis le meilleur. Si vous tenez tant que ça à vous mesurer à moi, alors allons-y, je vais offrir à votre vie morne et rasoir au possible, un instant de bonheur incomparable. Il se pourrait que vous aimiez tant ça que vous ne voudrez plus vous passer de moi après.
    Je la regardais, un sourire charmeur étirait mes lèvres. De quoi parlait-on ?
    Mais avant cela, je pose mes conditions.
    Je déposais ma valise sur le bureau et l'ouvris sans montrer son contenu à la Reine. D'un geste théâtral je déposais un RIB face à elle.
    Je veux un un acompte de 500 000 dollars sur ses coordonnées, cela couvrira mes frais.
    Et oui, j'avais beau venir d'une autre époque, je m'étais fait aux nouvelles technologies avec un certain entrain. Carte gold et compagnie !
    Et je prends 100 000 dollars supplémentaires par tête, vampires, sorciers ou lycans, que je vous rapporterais sur un plateau d'argent. J'espère que mes tarifs vous conviennent votre Majesté car ils ne sont pas négociables ?
    Je ne doutais pas que l'argent n'était pas un problème pour elle. J'aurais pu demander plus mais mon compte en banque débordait déjà suffisamment comme ça. Et puis c'était mes tarifs, un point c'est tout. Je vissais mon chapeau sur mon crâne et le réajustais comme il se devait. Je pris à nouveau la pièce et me levais derechef.
    Sur ce, et si nous allions nous amuser vous et moi. "


Mon sourire en disait long, je n'avais qu'une envie, lui prouver qu'elle se trompait sur mon compte. Je n'étais pas un quelconque tueur à gages, j'étais bien plus que cela. Un assassin émérite. J'allais lui faire ravaler son orgueil et sa prétention à bon coup de pompes dans le cul, qu'elle soit Reine n'y changerait rien.
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Eden J. Hermangarde
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MessageSujet: Re: Entretien avec une Vampire. [PV: Eden]   Entretien avec une Vampire. [PV: Eden] EmptyMer 31 Mar - 21:03

    De plus en plus intéressant. Bien sûr qu’il était blessé dans son orgueil, Eden n’y était pas allé de main morte, entre son regard presque hautin, et je dis bien presque car la Reine savait doser les sentiments qu’elle laissait percevoir dans son regard, un truc qui vient avec les années et pour ça être vampire accorde un avantage non négligeable, et ses paroles dures toute enrobée d’une soit disant prétention de l’aider, ah, si elle avait affaire à elle-même, sans doute se détesterait-elle. Mais diantre, elle était la Reine et lui un simple petit tueur à gage. Elle en avait vu des centaines comme lui, bon sans doute exagérait-elle, une dizaine plutôt, mais tous avaient la même volonté de jouer les cavaliers seuls, ce désir d’en découdre, ce besoin de se battre pour une cause qui n’était pas la leur, des suicidaires si vous vouliez son avis à elle. Défier la royauté était une chose, brisé les lois des vampires une autre et bien que ce soit déjà dangereux, en revanche s’attaquer au Cercle des Ombres seul était du suicide. La Reine ne comprenait pas pourquoi la royauté s’était accordé avec le Duc pour les payer. La seule manière de s’y prendre avec des gens de cette espèce était d’y aller en force quitte à s’allier avec les sorciers et les lycans, et de les détruire, ne laisser aucun survivant. Mais au lieu de cela, on essayait de les calmer. N’importe quoi ! En les laissant faire ainsi, c’était eux qui se mettait en danger. Bien des vampires dénigrent déjà les lois sans qu’on ai besoin qu’un groupuscule de sorcier chaotiques et puissant ne s’attaque à ces fameuses lois et les brisent sans peur des représailles.

    Malgré tout, il resta assez calme. La reine lui ajouta un bon point. Il savait garder une certaine maîtrise de lui-même. Certes, elle ne l’avait pas poussé à bout, et cela pourrait venir, par la suite, mais il démontrait quand même un certain sang froid qu’elle aimait voir en lui. Il n’était peut-être pas un mercenaire avide de danger suicidaire et à moitié fou, non, pas du tout même, il semblait assez sûr de lui. Mais il était seul, et tout le sang froid du monde ne l’aiderait pas. Pourquoi voulait-elle tant le mettre sur ses gardes, après tout, il y avait mille autres manières pour le pousser à bout, comme par exemple lui montrer qu’elle savait parfaitement qu’il avait brisé la mascarade. Elle le sentait, mais n’arrivait pas à mettre le doigt dessus, sans doute de la diablerie, mais elle ne pouvait le prouver sans boire son sang. Une chose qu’elle n’était pas prête à faire dans l’immédiat. De toute façon, elle s’en moquait. Il y avait peu de chance qu’il survive à son attaque contre le Cercle des Ombres, et s’il survivait, elle le payerait puis lui conseillerait gentiment de quitter la ville avant qu’on ne se décide à lui faire payer ses crimes contre les vampires. Sans doute que si elle se montrait aussi mesquines sans l’être totalement, c’est parce qu’il l’intéressait plus qu’elle ne voulait bien le montrer.

      « Oh vous savez, moi je dis ça pour vous. Si vous préférez jouer les vampires je sais tout, j’ai déjà affronter des hordes de vampires dissident et je vous emmerde, c’est votre choix. Mais je crains que vous ayez peu de chance de vous en tirer ainsi avec moi. Vous avez peut-être l’habitude d’avoir affaire à des vampires qui n’osent pas vous brusquer parce que vous leur inspirez de la crainte, mais ça n’est pas mon cas. » Non seulement elle n’avait pas peur de lui, mais en plus, elle était persuadé qu’en cas de combat, elle avait de forte chance de gagner. Mais cela était sans doute dû à ses pratiques qu’à autre chose. Les vampires prenant des bains de sang sont rare, elle doit bien être la seule, mais elle avait remarqué une chose, la blesser était bien plus difficile qu’avec un autre vampire. Sa peau était bien plus dure, si bien qu’elle brisait une simple lame d’épée même si les balles rentraient, elles étaient nettement ralentie et les dégâts étaient moins fort. « Sachez néanmoins que je vous respecte. J’espère que vous en ferez autant. »


    Essayer de jouer au plus fort était inutile avec lui, mais lorsqu’on est reine, on prend l’habitude de parler ainsi. C’est devenu une habitude, une sorte de réflexe. Et bien qu’elle soit consciente du fait qu’il était différent des autres, elle n’avait pas spécialement envie de faire des efforts. A vrai dire, elle avait peur que cet entretien devienne ennuyeux mais la suite du dialogue s’avéra fortement intéressante aux yeux de la reine. Oui, il était différent, et sans doute aimerait-elle le chevaucher pour vérifier sa théorie. Car elle ne faisait pas l’amour sans boire le sang de son partenaire, c’était ainsi que fonctionnait Erzébeth, la personnalité la plus trouble de la reine. Et ainsi, elle saurait si elle avait raison. Elle aimait tellement avoir raison, même si elle savait se montrer méfiante, et qu’elle pouvait rester ouverte d’esprit.

      « Qui vous dit que ma vie est morne et rasoir ? Petit impertinent, c’est vrai qu’on peut s’ennuyer vite dans une cour royale, mais mes jeux… ah, je crains que cela ne soit pas pour vous, il vous faut de l’action, vous aimez le danger mais il vous faut tout maîtriser. Et si vous vous laissiez faire, et si vous lâchiez prise, ne serait-ce qu’un instant, pourriez vous connaître d’autres plaisirs ? » Okay, si ça ne n’était pas une franche invitation, elle ne savait pas ce que c’était. Bon sang, elle n’était pas sensé le séduire… qui parle de séduction là ? La reine testait juste le vampire. Mais oui, et c’était du sang de porc qu’elle mettait dans son bain ? Il est vrai qu’elle était toujours en quête de nouvel amant et de nouveaux jeux quelqu’ils soient.


    Ah, enfin il parlait d’argent. Combien de temps s’était-il retenu ? Ce genre de chose était franchement barbante pour la reine. Depuis qu’elle était une enfant humaine, depuis qu’elle était né au monde des humains sous la forme d’un très joli bébé joufflu elle ne s’en était jamais inquiété. Il faut dire qu’elle était né à une époque où les femmes ne se souciaient pas de l’argent, elle n’en avait jamais touché de ses mains d’ailleurs lorsqu’elle était humaine, l’argent avait toujours été une notion vague pour elle. Et lorsqu’elle était devenu vampire, ça avait été encore pire. L’argent, c’était tellement facile de s’en faire lorsqu’on est vampire et qu’on dispose d’une beauté comme la sienne. Sans parler de son sire qui lui avait offert une belle fortune. Il était dépensier et adorait découvrir des trésors. Paraît-il qu’il aurait mis la main sur le trésor des templiers, son sire était également un peu vantard. Elle se demanda ce qu’il était advenu, voilà plus de quatre siècle qu’elle n’avait plus eut de nouvelles de lui. Sans doute était-il resté en Europe.

      « Vous aurez votre argent. » Elle s’empara du petit bout de papier, une chose presque inconnue pour elle, même si elle savait parfaitement à quoi cela servait. Elle avait tenu un cabaret durant un moment, mais elle ne s’était pas occupé bien longtemps des comptes, cela était si ennuyeux. Elle fit un geste et l’humaine qui avait apporté les verres prit délicatement le petit bout de papier, regardant avec inquiétude la reine. « Tu donnera ceci au Duc, dis-lui que c’est pour monsieur Fergusson. ». Elle marqua une pause, fixant le vampire. [color=DarkSlateBlue]« Vous avez dit 500 000 dollars, c’est ça ? » L’humaine ouvrit des yeux ronds de surprise, pour elle c’était une somme monumentale, mais pour la vampire ça n’était que des chiffres. « Qu’il lui mette donc ça sur son compte. » Elle dû plonger dans le regard de l’humaine pour que celle-ci cesse d’avoir l’air idiote pour obéir. « Bon sang que ces humains sont stupides. »


    La reine sourit en entendant les dernières paroles du vampire. Une invitation, certes, s’en était une, mais à quoi exactement ? Oh, la reine avait bien une petite idée, à vrai dire elle en avait plusieurs. Se battre contre lui, ça serait très amusant, cela faisait si longtemps qu’elle ne s’était pas battu qu’elle avait la sensation d’être rouillée de ce côté là. Elle utilisait tellement ses charmes que le maniement des armes n’était qu’un vague souvenir. C’était son sire qui lui avait appris à se battre, puis le roi avait tenu à lui apprendre quelques nouvelles techniques, mais si elle trouvait cela amusant, elle n’avait jamais pris ces entraînements au sérieux. Quand on a des paladins prêt à donner votre vie pour vous, pourquoi s’en soucier de savoir se batte ? Coucher avec lui était également dans les options envisageables, c’était même une idée fixe qui lui trottait dans la tête depuis un petit bout de temps.

      « Maintenant que ces vulgaires soucis d’argent sont réglés, de quoi voulez-vous donc me parler, mon cher ? » fit-elle d’une voix sensuelle, un éclair de défi brillant dans ses yeux vifs.



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MessageSujet: Re: Entretien avec une Vampire. [PV: Eden]   Entretien avec une Vampire. [PV: Eden] EmptyMar 6 Avr - 19:26

Qu'est-ce qu'elle me faisait là ? Elle se la jouait prédatrice dévorante à présent. Mon regard s'étrécit nerveusement. Je n'arrivais pas à la cerner et cela m'insupportait. Elle était étrange. Une aura malsaine émanait de sa personne. J'étais loin d'être un ange mais cette femme, face à moi, m'inspirait plus de crainte que de sympathie. Pourquoi si soudainement, cet étrange sentiment d'une épée de Damoclès au-dessus de ma tête ? Que pouvais-je bien lire dans son regard qui puisse m'évoquer autant de nervosité. Elle avait de l'assurance, c'était indéniable mais il y avait autre chose également mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus.

    " Je vous respecte soyez-en sur et votre sollicitude à mon égard, appelons cela ainsi, me touche.
    Je hochais la tête par pure politesse.
    J'ai l'impression que vous me prenez pour un fou parce que je ne mesure pas le danger auquel je m'expose. Mais au contraire, je sais parfaitement où je mets les pieds. Je vais me faire ma propre opinion sur ces membres du Cercle, je vais les étudier à leur insu et quand le moment viendra, je frapperais fort. Nous verrons alors qui, de vous ou moi, avait raison.
    Je laissais mes mains glisser à ma ceinture et s'y cramponner.
    En tout cas, ma loyauté vous est acquise à partir du moment ou vous et moi jouons cartes sur table et que nous avons un ennemi commun.
    Avec quelques as dans ma manche, cela va de soi. Je marquais un temps, réfléchissant à la manière d'aborder la suite de la conversation. Je pris une cigarette de ma veste et l'allumais sans demander l'autorisation au préalable. La fumée inhalée, je la recrachais en l'air dans un nuage épars.
    En effet, le danger est mon lot quotidien. Je ne conçois pas l'immortalité si c'est pour la passer à me faire chier entre quatres murs, passez-moi l'expression Votre Majesté.
    J'esquissais un sourire déambulant dans la pièce.
    Après de là à dire que j'aime tout contrôler...
    Un temps.
    J'aime avoir quelques coups d'avance, là est la nuance.
    Je portais le bout de papier et de tabac à mes lèvres. La lueur incandescente de la cendre se refléta dans mes pupilles caramel. Une certaine excitation les embrasait. Cette femme avait beau être la Reine du monde vampirique auquel j'appartenais, j'avais envie de me la faire. Une envie presque sauvage de la prendre, de la faire mienne. Elle était désirable et pire, elle le savait et en jouait. Je dus réfréner mon désir pour me reconcentrer sur la conversation. Mes yeux furetant un peu trop sur son décolleté plongeant.
    Merci pour l'argent, il sera bien utilisé.
    Je revins vers elle, posais une botte sur la chaise et y appuyais mon bras.
    Je n'ai pas pour habitude de demander mon chemin mais étant donné que je me trouve devant la Toute Puissance incarnée, j'aurais voulu savoir s'il y avait possibilité de trouver un endroit sympa dans le coin où je pourrais y poser mes guêtres.
    Je relevais mon chapeau à l'aide de mon index. Et dire que les plus grands acteurs du monde entier ne faisaient que me singer. C'était pathétique. J'étais le seul véritable spécimen de la grande histoire de l'Amérique et je pouvais donc en éprouver une certaine fierté. Clint Eastwood et les autres n'avaient qu'à bien se tenir.
    Et puis vous pourrez passer me voir. Ca vous permettra de sortir un peu de votre trou à rats. Je pratique certaines activités qui pourraient vous plaire.
    Un léger sourire en coin, je dévisageais la femme, avec cette même lueur de défi dans les yeux.


Après tout pourquoi pas. Une Reine est avant tout une femme non ? J'avais donc tout le loisir de pouvoir la courtiser. Je jouais là un jeu dangereux parce que je m'attaquais à un sacré gros morceau (sans rapport avec la physionomie de ladite femme). A tout moment je pourrais le regretter mais c'était ma vie, ma non-vie serait plus juste. Et ça me plaisais. Je me sentais vivre malgré ma morte carcasse qui déambulait par je ne sais quel miracle depuis plus d'une centaine d'années. Pendant plus d'un siècle et des poussières, j'avais profité à profusion de cette éternité. Ce n'était sûrement pas aujourd'hui, face à la Reine des Damnés que j'allais retourner ma veste et repartir la queue entre les jambes. C'était mal me connaître. Lentement, je me balançais à nouveau sur ma chaise, ce rictus mystérieux sur le visage. La cigarette entre mes doigts continuaient de se consumer mais je n'y prêtais plus attention. J'avais une autre victime en tête. Bien plus délectable que ces vulgaires plantes séchées.
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MessageSujet: Re: Entretien avec une Vampire. [PV: Eden]   Entretien avec une Vampire. [PV: Eden] EmptyDim 11 Avr - 19:51

    Il connaissait les règles du jeu. Difficile de contrer la volonté d’une reine, même une Reine folle, peut-être bien qu’il est plus difficile encore de contrer la volonté de quelqu’un affligé par la folie mais suffisamment puissant pour parvenir à maîtriser sa folie au point d’en faire une arme aiguisé ne servant qu’au pouvoir de la royauté. Il avait mis le temps à comprendre que la Reine n’avait pas envie de jouer aux mamans avec lui encore moins les mentors, mais il comprenait. Tant mieux, elle n’avait aucune envie de le faire exécuter parce qu’il avait été trop fier pour courber l’échine. Tant d’autres avaient commis l’erreur de ne pas se plier au jeu, de s’imaginer qu’on pouvait modeler les règles pour eux, parce qu’ils étaient différents des autres, et qu’ils valaient mieux que tous les autres. Une grossière erreur qui est plutôt commise par les jeunes vampires ou bien ceux qui vivent en marge de la société vampirique. Il existe un tas de contrées où il y a si peu de vampire qu’on y trouve ni roi, ni duc, ni Prince. Même si parfois un vampire décide de se déclarer lui-même roi de son propre territoire et parfois même oblige les humains à lui prêter allégeance. C’est si facile de se croire supérieur lorsqu’on n’est aux contacts que d’humains. Mais Eden savait que ça n’était pas le cas de Liam. Le vampire avait quelque chose de différent qui le rendait unique mais ce quelque chose il tenait à le masquer, probablement pour sa propre survie, et cela était une marque d’intelligence. Le genre d’intelligence qui forçait la Reine au respect.

      « Vous ne ressemblez pas à un idiot se jetant dans la gueule du loup, mais parfois même les plus intelligents commettent des erreurs vraiment idiotes. » fit-elle comme pour lui souligner discrètement que personne ne serait là pour lui venir en aide. Il agirait comme un espion, et il n’y aurait aucune trace que la royauté l’avait payé pour quoi que ce soit. Cela voulait aussi dire qu’il n’y aurait personne pour assurer ses arrières mais cela, il devait bien le savoir. Les rois ne sont pas connus pour être des vampires très sympas. En revanche lorsque vous leur rendez un service, vous pouvez vous attendre à les voir vous retourner l’ascenseur un jour ou l’autre. « Je suis vraiment heureuse que vous ayez choisit de m’être loyal. Il y a de multiples manières d’être reconnaissant, et si vous parvenez à réussir votre mission, vous aurez la mienne. »


    Craquant une allumette, il alluma une cigarette. L’odeur acre empli la pièce. La reine n’appréciait pas particulièrement cette odeur mais ça ne la dérangeait pas. Elle-même s’était adonné à ce petit plaisir durant quelques années. Aucun risque que les poumons des vampires soient un jour atteint d’un cancer. Seulement certains n’apprécient pas l’odeur de la cigarette acre et tenace. La reine s’en moquait mais elle voyait en ce geste un autre moyen au vampire de se démarqué. Il n’avait pas demandé la permission, il n’en avait certainement pas l’habitude. Eden s’avança de quelques centimètres à peine du vampire, mais suffisamment pour plonger son regard dans le sien. Elle laissa seulement passer à travers ses prunelles un avertissement. Le vampire devait comprendre que la cour ne fonctionnait pas comme un bar, il ne pouvait pas se comporter comme il avait l’habitude de le faire. Eden était amusé par lui, mais les autres rois auraient tôt fait de se lasser du comportement un brin rebelle du vampire.

      « Personne ne conçoit l’immortalité à se faire chier, en fait, chacun a une vision totalement différente. Mais vous ne vous mettez nullement en danger en jouant les tueurs à gage, vous chercher les risques pour votre corps, mais vous ne mettez jamais en péril votre esprit, du moins, c’est une sensation que je ressens en vous écoutant parler. » La Reine aimait elle aussi le danger, narguer les chasseurs par exemple était un de ses sports préféré. Parfois elle en tuait un, juste pour s’amuser, et ne dissimulait son crime qu’aux yeux des humains. Mais c’était une chose de risquer la mort, et une autre de caresser les ténèbres au point de toucher aux méandres de la folie, au point de mettre en péril tout ce qu’on sait. C’était cela qu’elle cherchait à faire en s’entourant de sorciers aux pouvoirs terrifiants, en cherchant sans cesse de nouvelles expériences, en jouant avec les humains, en tentant de les comprendre même si c’était son autre personnalité qui jouait ainsi. Une fois, elle s’était même laissé torturer par un chasseur juste pour savoir ce que ça faisait. Certes c’était très douloureux, mais d’un autre côté, elle n’avait jamais trouvé une aussi grande force en elle, ni une telle certitude. « Quelques cartes d’avances, un plan en tête, vous aimez avoir une porte de sortie, un filet de sécurité… moi je vous parle de se jeter tout entier dans l’inconnu, sans même se préoccuper de la sécurité de son corps ou de son esprit. »


    Elle s’était approché de lui tout en parlant, capturant son regard, et durant quelques instants ils eurent un échange intense de regard. Il était plaisant physiquement parlant, avec son allure de cow-boy, son air sûr de lui, et son petit côté provocateur lui accordait un charme certain. La Reine préférait bien évidemment les humains mais parfois un vampire attirait son attention, et s’il savait s’y prendre, elle passait alors un bon moment. Il avait un petit quelque chose en plus, et elle avait une furieuse envie de savoir si ce quelque chose en plus se révèlerait au lit. Un puissant désir déferla dans son corps, seuls ses yeux laissèrent un peu de ce désir franchir son visage impénétrable et pourtant séduisant. Lisant un désir similaire en lui, il lui fallut une sacré dose de sang froid pour résister à l’envie de lui sauter dessus pour le plaquer au mur. Quelque chose la retenait, sans doute une discussion qui méritait d’être achevée avant d’aller plus loin, quoi qu’il soit toujours plus intéressant de prolonger une discussion sur l’oreiller.

      « Je vous conseille de louer un petit appartement, c’est probablement plus sûr comme refuge que ces stupides caveaux. » Oui des vampires continuaient bel et bien à loger dans des caveaux, et oui, ils s’habillaient pratiquement de la même manière que lorsqu’ils étaient vivants. Stupide comme attitude, mais tous les vampires ne sont pas forcément brillant, beau et malin. Il faut de tout pour faire un monde à ce qu’on dit. « Méfiez-vous, je pourrais accepter votre invitation. »


    Avec un regard plein de malice, la Reine le dévisagea. Il était séduisant mais tellement terre à terre. Elle imaginait bien des manières de lui ouvrir l’esprit, restait à savoir si ça lui plairait tant que cela. Au lit, elle n’était pas mauvaise, loin de là, au contraire on se plaignait rarement de ses talents, après tout, elle avait même jouer les prostituées dans une maison close humaine pour s’amuser. Mais elle avait d’autres attraits que le sexe, et parfois elle était un peu trop sombre pour les autres vampires. Quoi qu’il en soit, elle nourrissait à présent un furieux désir à l’égard de ce vampire et elle n’avait pas l’habitude d’ignorer ses envies et ses désirs excepté s’ils allaient à l’encontre des intérêts de la royauté.
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