Les Chroniques de l'Ombre
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 Quand l'ennui vous tient, vous accomplissez des miracles...

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Quand l'ennui vous tient, vous accomplissez des miracles... Vide
MessageSujet: Quand l'ennui vous tient, vous accomplissez des miracles...   Quand l'ennui vous tient, vous accomplissez des miracles... EmptySam 15 Mai - 18:21

C’était un jour comme un autre. Bien que certains jours ne ressemblent pas aux précédents. Il nous arrive parfois de penser à quelque chose d’inhabituel, mais d’avoir aussi une furieuse envie de chanter. Je n’avais pas envie de chanter aujourd’hui, non, mais j’avais envie de faire quelque chose que je ne faisais jamais et qui ne m’était encore jamais par la tête. La journée avait pourtant réellement bien commencé. Pas de retard, pas de morts sur les bras… Non, cette fois ci, je n’avais pas eu beaucoup de travail. Nous étions pourtant dans une période qui nous remettait en général plein de patients en état grave sur les bras, et pourtant, je ne m’étais jamais réellement ennuyée lors d’une journée à l’hôpital. Je n’avais eu non plus aucun accrochage avec qui que ce soit. Tristan était à cet instant précis en voyage dans un autre pays, j’étais très tranquille, puisque je n’avais pas à me remettre en cause tout le temps. J’avais passé une bonne semaine et le reste s’annonçait bien en perspective. J’étais cependant allongée dans une position bizarre sur un banc de pierre. Les gens avaient l’air très étonnés de me voir ainsi, mais après tout, quiconque peut faire sa gymnastique où il veut non ? En bref, je n’avais pas trop les pensées en place depuis quelques minutes et cette position me donnait la migraine. Je me relevais alors péniblement, dépoussiérait mes vêtements, puis je me mis à marcher. J’étais bien décidée à revenir chez moi à pied, car je n’avais aucune envie de conduire aujourd’hui. Il y avait quand même une bonne trotte jusqu'à chez moi, et je n’arriverai sûrement pas avant la nuit ainsi je crus bon de me reposer et de prendre un verre avant de prendre des décisions qui ruineraient ma santé. Je n’avais encore jamais vraiment visité cette partie de la ville, et j’eus bien du mal à trouver ce que je cherchais. Je réussis quand même à dénicher un bar dont l’enseigne lumineuse clignotait fortement. Je plissais les yeux, me demandant pourquoi, en une si belle après midi, il fallait que le propriétaire de la boutique la laisse allumée. Je jetais encore quelque coups d’oeils aux alentours puis me décidais enfin à m’approcher du lieu, qui, si étrange soit il, m’attirait quelque peu. J’avançais avec hésitation sur les pavés de la rue, et avant de pousser la porte du bar, je déglutis un coup avant d’imaginer le pire. Je la poussais cependant et m’avançait sur le seuil tout en r’ouvrant les yeux que j’avais délibérément fermés. Et là, je fus presque déçue : rien d’anormal. Le lieu était composé d’un comptoir lustré sur la droite, et d’une grande quantité de chaises et de tables. Plusieurs étaient occupés par des gens aux habits plutôt classes et quatre compères jouaient au poker sur une autre. J’avais beau ne pas m’être exercée à ce jeu depuis quelque temps, j’avais toujours été forte et sans me vanter, j’avais battu de nombreux adversaires coriaces qui avaient été auparavant des amis. Je me dirigeais vers le serveur aux yeux bruns qui se tenait de l’autre coté de son comptoir et qui me lança un sourire digne des plus grandes stars de cinéma. Je commandais une boisson qui me permettrait de rester sobre, discutait un peu avec Sourire-de-star puis me tournais vers les hommes dont le jeu m’intéressait particulièrement. Je me tins derrière eux pendant quelques minutes avant qu’ils ne remarquent ma présence. Tous les quatre se ressemblaient étonnamment et celui qui semblait le plus jeune m’apostropha avec enthousiasme.

C’est vrai, cela faisait vraiment longtemps que je n’avais pas sentit l’odeur des cartes dans la main. Mais je m’en sortais plutôt bien dans la partie acharnée qui m’opposait à deux de mes adversaires. J’essayais tout de même de ne pas trop faire mes preuves afin de ne pas me faire lyncher à la fin de la partie, et j’étais tout de même bien raisonnable, ratant ainsi des occasions diverses de rafler la mise. Je devais avouer également que les quatre joueurs étaient particulièrement habiles de leurs mains, et il m’arrivait parfois de me perdre en regardant leurs gestes rapides amasser les cartes. Après deux verres que je m’étais commandé auprès du serveur qui regardait allègrement dans ma direction et une amitié de construite avec le jeune joueur qui se tenait à ma gauche, je décidais de m’arrêter avant de me prendre complètement au jeu. Je passais quelques minutes à jeter des coups d’oeils à droite à gauche, en riant.
L’heure tournait et il devait s’être passé deux heures depuis que j’étais entrée dans le bar. J’étais joyeuse, et tant que je voyais le soleil perler à travers la fenêtre, j’étais confiante. C’était une ambiance tellement différente de celles que j’avais déjà connues et habituée. La solitude ou la compagnie excessive de Tristan ne me permettait plus de côtoyer des gens de la même espèce que moi. Je m’en voulais un peu de penser à tout cela, mais dans le fond, j’avais juste un peu envie de m’amuser, voire de braver des interdits. J’annonçais la fin de mon aimable participation et ce fut avec surprise que j’entendis celui qui m’avait apostrophée, c'est-à-dire le joueur qui devait à peu près avoir mon âge s’arrêter à son tour. Nous nous dirigeâmes vers le bar et nous nous mîmes à discuter tout en prenant la boisson la plus chère qui figurait sur la carte, et qui n’était apparemment pas donnée. J’appris beaucoup de choses sur lui, notamment qu’il allait atteindre prochainement la trentaine d’année. En réalité, plus je passais de temps avec lui, plus j’avais envie que cela ne finisse jamais. Je m’intéressais à ce qu’il disait sans difficulté et je reprenais le dessus lorsqu’il me laissait m’exprimer à mon tour. Pour la première fois depuis longtemps, je me sentais réellement bien. Jusqu'à ce qu’une forme sombre et encapuchonnée passe la porte du Bloody Cocktail. L’ambiance se fit tout à coup ressentir. Chaque client s’était arrêté dans son activité, prouvant que le nouveau venu n’était pas un habitué. Comme moi, non ? Etait ce simplement un hasard, ou étais je recherchée ? D’ailleurs, la silhouette regarda de tous les cotés. Mais ses yeux s’étaient arrêtés pour moi. Un frisson me parcourut et mon compagnon le ressentit aussitôt. Il se leva, et avant que je puisse dire un mot, lui, Sourire-de-star et un autre des joueurs de poker s’interposèrent devant moi.

Le serveur brandissait son chiffon mouillé au dessus de sa tête, et un verre à pied dans l’autre. J’aurais également pu jurer que le troisième homme tenait une arme dans sa main. Le regard de l’inconnu passa de l’un à l’autre, sans s’attarder davantage sur l’un des trois. Je déglutis, mais j’avais la vague impression de le connaître. J’avais envie de m’approcher de lui, c’était presque irrésistible. Une envie furieuse d’enlever cette cape et de regarder ce visage caché qui m’attirait me prit à la gorge. Peut-être était ce le moment que j’avais tant appréhendé ce matin. Peut-être était ce la chose la plus folle que j’aurais à faire dans ma vie. Quoi qu’il en soit, les trois hommes devant moi ne me laisseraient pas tenter le coup. Bien que j’apprécie l’idée qu’ils cherchent à me défendre, je n’avais pas envie qu’ils m’empêchent de réaliser ce que j’avais envie. Je me faufilait entre les deux joueurs et passait devant le serveur qui me regarda avec un air incrédule. J’étais moi-même presque étonnée d’arriver à soutenir ce regard froid qui se posa sur moi. J’étais concentrée sur cet homme étrange, mais je parvins à faire un signe de la main à mes trois sauveurs. Ils se reculèrent, leurs armes cependant toujours brandies. Je les savais prêts à attaquer s’il fallait, je comptais sur eux si quelque chose se passait mal. Néanmoins, mon avertissement n’était pas très bien passé dans l’esprit du plus vieux, celui qui avait joué avec moi. Il s’avança à nouveau, menaçant, et j’aperçus distinctement l’éclair blanc de l’arme qu’il avait sortit. J’essayais alors de le contrer avec mes bras mais il était plus fort que moi, je le savais. Il réussit à me pousser et à faire face à l’inconnu. Malheureusement pour lui, celui-ci avait quelque chose de magique en lui. Sa main sortir de son manteau et se posa avec force sur le torse du joueur, qui s’arrêta subitement, les yeux écarquillés. Je le vis trembler mais son regard se fit terne et il donna son couteau à la silhouette qui la fit plonger dans son manteau. Enfin, il s’en alla à reculons. Je jetai un regard sur les deux autres mais ils avaient apparemment compris le message et ne bronchèrent pas. Je leur relançais finalement un dernier avertissement pour leur faire comprendre de la gravité du geste du premier homme.

L - Bon les gars, désolé on n’est pas au Moyen-âge, j’en suis bien déçue, mais l’usage des armes, aussi primaires qu’elles soient, ne sera pas utilisé en ma présence. Je pense connaître cet homme. Si vous plait, laissez moi…

Bon gré, mal gré, ils se détournèrent et Sourire-de-star s’en retourna derrière son comptoir. Seul celui sur lequel mon regard s’était arrêté eut du mal à détacher le regard du mystérieux duo que nous faisions. Je risquais peut être ma vie encore une fois, mais il fallait tenter le coup. Quel coup ? En réalité je ne savais pas ce que je voulais faire. C’est cependant un coup d’œil sur les mains de cet inconnu que je me décidais vite fait. Je me plantais devant lui, une colère froide dans les yeux, mais il ne me regardait pas. Il avait l’œil fixé sur mon ami qui s’éloignait avec hésitation. Ses mains étaient serrées, les jointures blanches.

L - Si jamais tu le touche, tu…


(Bon poste qui veux, pas d'exigence, j'avais juste envie de me faire un tit TP parce que faut bien le faire vivre ce forum !)


Dernière édition par Laurel Norman le Dim 23 Mai - 10:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand l'ennui vous tient, vous accomplissez des miracles...   Quand l'ennui vous tient, vous accomplissez des miracles... EmptyMar 18 Mai - 17:26

Deux accidents de voitures, trois cambriolages, plusieurs alcooliques, une prostituée et quelques bagarres. Voilà ce qui avait défilé sous le regard patient de Matthew en ce jour. Oui en effet cela faisait peut-être beaucoup mais en tant que commissaire de police c'était tout à fait compréhensible.
Une équipe sur chaque accident, quelques inspecteurs pour les cambriolages, la cellule de dégrisement pour les alcooliques et une garde à vue prolongée pour les autres. Scénario surréaliste après scénario surréaliste le policier réglait chaque affaire avec le flegme assuré qui le caractérisait doublé d'une efficacité à toute épreuve.
Les dossiers s'accumulaient sur son bureau tandis qu'il gérait un problème après l'autre sans jamais en voir la fin mais sans se décourager non plus, dans la police soit on a la vocation soit on ne l'a pas. Lui l'avait.
Matthew venait juste de prendre ses nouvelles fonctions de commissaire dans cette ville. Nouvel arrivant il se retrouvait largué dans un univers totalement inconnu et forcé de veiller sur la sécurité d'un lieu bien moins calme qu'il ne l'aurait cru au premier abord. Certaines sombres affaires dont il avait hérité lui avait fait dresser les cheveux sur la tête et il avait été tout prêt de se demander si il n'y avait pas d'autres créatures que lui et sa horde dans la ville mais non... C'était impossible, n'est-ce pas ?

Refusant de réfléchir plus à ce genre de chose il se décida à attaquer ce qu'il détestait le plus dans son métier : la paperasserie. Rester enfermé des heures entre quatre murs à remplir des formulaires inutiles que personne ne lirait jamais, très peu pour lui ! Toutefois il était un homme de responsabilité et il ne lui serait jamais venu à l'esprit de ne pas faire son travail entièrement quand bien même personne n'était plus là pour le surveiller. Son nouveau poste lui convenait tout à fait puisqu'il n'avait à présent plus de compte à rendre à personne dans la ville si ce n'était ensuite le préfet de la région. Seul maitre à bord donc... Voilà qui ne le changerait pas beaucoup, il était un chef dans l'âme et ce n'était pas son rôle d'alpha au sein de sa meute qui pourrait le faire mentir là dessus. Décidé à en terminer au plus vite avec cette tâche ennuyeuse il soupira, jeta un œil d'envie à la fenêtre et commença en songeant qu'il était bien étrange pour un loup de se retrouver ainsi coincé dans une petite pièce et sans pouvoir gambader à travers bois.
Les heures passèrent ainsi, lentement : trop lentement. L'activité du commissariat ne faiblissait pas, le bruit non plus. Ce n'est que lorsque l'après midi toucha à sa fin que Matthew releva enfin la tête de ses feuilles avec un sourire soulagé. Il en avait terminé !
Un rapide coup d'œil à sa montre lui apprit que son service n'était pas encore terminé, il lui restait plusieurs heures avant le moment réconfortant où il pourrait rejoindre sa femme et son fils dans leur nouvelle habitation. En attendant il fallait qu'il s'occupe et à voir l'agitation qui régnait ici ce n'allait pas être difficile.
Un coup d'œil circulaire pour s'assurer que tout allait bien et qu'aucun de ses hommes n'avait besoin de son aide et il se décida à attraper sa veste :

« Je sors faire une patrouille, qu'on me tienne au courant si un problème survient. »

Le lieutenant qui l'assistait dans sa tâche hocha la tête, quelque peu étonné tout de même de voir son nouveau chef partir ainsi seul. Mais en même temps comment aurait-il pu deviner que celui-ci n'avait besoin de personne ? Le pauvre devait être bien loin de se douter que son nouveau supérieur se transformait en un énorme loup blanc à volonté !
Un sourire amusé s'afficha sur les lèvres fines de l'intéressé lorsque cette pensée le traversa et il secoua la tête en enfilant sa veste. Il ne portait pas l'uniforme, aimant passer aussi inaperçu que possible mais le discret insigne qu'il portait sur le torse indiquait son appartenance à la police fédérale, de même que l'arme à feu à sa ceinture. Encore un truc moyennement utile d'ailleurs, il avait une force surhumaine et donc absolument pas besoin de ce genre d'artifice pour maitriser un individu, m'enfin... L'apparence... Il fallait soigner l'apparence...

Il leva le nez une fois dehors et huma avec délice les milles et une effluve de son nouveau territoire. Il aimait déjà cette ville et comptait bien y accomplir son travail avec le brio qu'il avait déjà démontré ailleurs. La loi serait respectée et les humains protégés, il y veillerait...
Son pas vif le mena rapidement à la voiture de patrouille qui lui était attribuée et il sourit à nouveau, en tant que commissaire il avait droit à un véhicule enfin digne de ce nom. Ce n'était pas trop tôt...
Le vrombissement du moteur claqua dans la rue lorsqu'il démarra et il hésita un instant, il ne connaissait pas encore bien la ville même si il ne lui serait pas difficile de s'orienter grâce en grande partie à son odorat. Où patrouiller ? Quels étaient les endroits les plus sensibles ? Il faudrait qu'il étudie tout cela bientôt si il voulait effectuer son boulot dans de bonne condition. En attendant il décida de se laisser mener par le hasard. Il serait prévenu par radio si il y avait un problème quelque part.
Il roula ainsi pendant un bout de temps, observant la nuit qui tombait doucement et fouillant le début d'obscurité à la recherche du moindre élément qui pourrait nécessiter son intervention. Le calme semblait régner, était-ce habituel ?
Matthew n'en avait pas la moindre idée, mais au vu du nombre de rapport qu'il avait lu au sujet d'affaires diverses qui s'était passées dans cette ville il aurait été prêt à parier que non.
Son regard pensif s'accrocha soudain à une enseigne lumineuse. Un bar... Un autre coup d'œil à sa montre lui montra qu'il lui restait encore une demi heure avant la fin de son service. Pourquoi ne pas aller faire un tour là dedans afin de prendre un peu la température de sa nouvelle antre ? Les rues étaient complétement désertes, sans doute que les gens se trouvaient soit dans ce genre d'établissement soit en famille. Il gara la voiture.
La nuit était complétement tombée à présent, il jeta un coup d'œil complice à la lune encore au quart de son cycle. La pleine lune n'était pas pour tout de suite encore, tant mieux. En tant que sang pur il se contrôlait parfaitement même les soirs de pleine lune mais ce n'était pas une raison pour les attendre avec impatience.

Il arriva à la porte, la curiosité le poussait à entrer dans le bar et d'ailleurs cela faisait partie de son métier.
Tout était calme lorsqu'il entra. Enfin... Calme n'était pas vraiment le mot exact, il y régnait une ambiance assez électrique mais après tout il était dans un bar, pas dans une garderie.
Son regard clair fit le tour de l'assemblée et s'arrêta sur une jeune femme apparemment en colère. Son ouïe fine ne pu rater la menace :

« L - Si jamais tu le touche, tu… »

Étrange de voir cette frêle jeune femme menaçant ce colosse, il aurait plutôt était portée à la protéger elle que le contraire mais à voir son air menaçant elle n'avait pas spécialement besoin de protection. Il observa ensuite l'homme qu'elle semblait vouloir protéger et se renfrogna.
Celui là ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout. Son odeur était étrange, son apparence était étrange, sa façon d'être était étrange. Que faisait-il ici immobile et silencieux ? Pourquoi ne se défendait-il pas lui même et qui était la femme avec lui ? Instinctivement le loup-garou se raidit, prêt à intervenir et pressentant de façon confuse que la scène qui se jouait là était tout sauf naturelle D'ailleurs le mot naturel ne pouvait convenir à aucune situation dans laquelle il se trouvait puisque par définition lui même n'était pas un être naturel.
Décidé à tirer les choses au clair et à comprendre la raison de la colère qui s'affichait sur les traits des quelques hommes aux alentours il s'avança. Sa démarche s'était faite plus souple, plus silencieuse. Il sentait un danger dans cette pièce et il s'en remettait à son coté lupin pour régler cette affaire.

« Qu'est-ce qui se passe ici ? »

Sa voix était calme mais emplie d'autorité, les loups la reconnaissaient comme la voix d'un alpha, les humains la reconnaissaient simplement pour une voix qui savait se faire obéir. Dans tout les cas il était facile de voir qu'il n'était pas homme à se laisser marcher sur les pieds. Il promena son regard sur chacun, imprimant chaque visage dans sa mémoire avant de s'approcher du curieux groupe pour questionner :

« Il y a un problème ? »

Il fixa tour à tour les deux hommes puis la fille, gardant toujours ce calme profond qui le caractérisait et attendit qu'on lui réponde...
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MessageSujet: Re: Quand l'ennui vous tient, vous accomplissez des miracles...   Quand l'ennui vous tient, vous accomplissez des miracles... EmptySam 22 Mai - 0:10

[Le sujet est encore en libre alors je peux d'abord \o/]

Cela n’était vraiment pas raisonnable de quitter le château à cause de ce qu’il se passait en ce moment et des activités du Cercle des Ombres qui commençaient à devenir de plus en insistantes et dangereuses. Les rois devaient s’en occuper le plus rapidement possible et essayer de traiter avec les autres races mais celles-ci refusaient toujours, se méfiant des vampires et se détestant entre elles. Il y avait eu un conseil et Tristan avait décidé de partir en Hongrie, dans son ancien pays, dans le pays où il avait rencontré sa femme, Eden, pour essayer de consulter les anciens à propos de tout cela. Ceux-ci pourraient certainement les aider, peut-être leur envoyer des renforts ou alors leur donner de précieux conseils.
Quitter Laurel l’avait tout d’abord énormément attristé et il s’était sentit perdu loin d’elle, il avait l’impression d’être dans un pays étranger en arrivant dans ce pays où il avait passé une grande partie de sa vie. Sans cette humaine, la vie n’avait plus la même saveur. Les couleurs n’étaient pas les mêmes. Ou peut-être était-ce à cause de mauvais temps ambiant, qui sait…
Une chose était sûre, en arrivant ici, Tristan n’avait qu’une envie, c’était retourner à Newton.

Il pensait à elle jours et nuits, il avait l’impression de sentir encore son odeur à des milliers de kilomètres et se rappelait de l’empreinte de ses lèvres délicates sur les siennes. C’était classique, la classique histoire d’un vampire tombant amoureux d’une humaine. Tellement classique qu’il se dégoûtait lui-même de ressentir des choses si peu originales mais… Il n’y pouvait rien.

Pourtant, même si elle restait gravée au plus profond de son âme et qu’il pensait toujours à elle, il put quitter son statut de roi pendant ce voyage ce qui lui permit de se ressourcer. Il chassa beaucoup, combattit et laissa son âme de chevalier revenir.
Le fier roi avait disparu pour être remplacé par le valeureux chevalier sauvage et rusé. Le roi de Cœur pouvait à nouveau sentir le vent si spécial lui caresser le visage tandis qu’il courrait à toute vitesse après sa proie. Bien sûr, il se contentait d’animaux, ne voulant pas empiéter sur le territoire d’autres vampires et ainsi créer un conflit. Il avait besoin d’eux alors ça aurait été complètement stupide de sa part de se les mettre à dos mais les animaux étaient des proies plus compliquées à attraper que les humains car ils ne tombaient sous son charme et leur instinct leur dictait la manière à adopter dans n’importe quelle réaction. Ils étaient donc très intéressants.

De l’autre côté, il apprit beaucoup de choses de la part des anciens et lorsqu’il revint, sa décision était prise. Si les autres races ne voulaient pas s’allier à eux, les vampires apporteraient des alliés d’autres pays afin de se battre eux-mêmes contre ce fameux Cercle. Car oui, il n’y avait qu’une seule solution dans une situation telle que celle-ci : la guerre.
Il en revint ressourcé. Le chevalier allait pouvoir ressortir de nouveau, il allait pouvoir sentir l’adrénaline du combat s’emparer de nouveau de lui et écraser des adversaires redoutables et surprenants. Que c’était excitant. Tristan était pressé.
L’horreur de la guerre ne lui faisait plus peur depuis longtemps, la mort non plus. Il n’avait rien à perdr…Ou si. Il avait à perdre. La mort pouvait finalement lui faire peur. Laurel.

Laurel,

Laurel,
Laurel,
Laurel,
Laurel,
Laurel.


Lors de son voyage, ce nom l’obséda. Il voulait la voir, il voulait la sentir contre elle. Il la voulait toute entière, maintenant, tout de suite.
Dès qu’il fut arrivé à Newton, il prit soin de faire son rapport mais le seul prénom de son aimée obnubilait son esprit. Il attendit tout le reste de la journée enfermé dans sa chambre, refusant toute visite car il prétextait le besoin de se reposer et le soir, il partit dès que le soleil commença à se coucher. Mais il ne voulait pas qu’on sache qu’il partait alors, il prit soin de prendre une cape avec une large capuche afin de se dissimuler. Le soleil n’était pas encore tout à fait couché et il voulait se protéger un minimum.
De plus, il ne voulait pas qu’on le reconnaisse et qu’on le suive. Il se balada donc dans les rues sans but précis, il voulait la trouver, il se répétait sans cesse le nom de l’adorée comme une formule magique, comme une litanie, comme un charme qui pourrait le protéger.

Le souci primaire des vampires vivants en ville, c’était que, comme les humains, ils sentaient leurs sensations se réduire : trop de lumière, trop de bruits, trop d’agitation. On ne sait plus où regarder, que faire et on est rapidement aveuglés et perdus si on est trop sensible.
Mais il ne fallait pas oublier que Tristan venait de passer un long moment dans les forêts d’Hongrie et il était presque devenu une sorte de bête sauvage là-bas. Si bien que de retour ici, il était beaucoup plus fort qu’avant et aussi beaucoup plus sensible. C’est donc peut-être par instinct qu’il se dirigea automatique vers le quartier des plaisirs, le quartier où il y avait le plus d’animations. Il ne savait pas vraiment où il allait mais il sentait que c’était là et non autre part qu’il devait se rendre. Au bout d’un moment, il s’arrêta en plein milieu de la rue, et ce, plutôt brusquement. Si bien qu’il se fit percuter par plusieurs personnes et copieusement insulté mais il n’écouta pas les autres personnes. Il sentait quelque chose. Une odeur familière.

Le nom de Laurel lui revint en tête et c’est avec certitude qu’il s’approcha d’un bar à l’enseigne aveuglante « The Bloody Cocktail ». Il n’était jamais venu et il se demandait pourquoi il sentait son odeur dans un endroit du genre.
La jeune femme n’était pas du genre à se promener dans des bars branchés, non ? Il passa la porte et sentit tous les regards se fixer sur lui. Grimaçant, il se rendit compte qu’il devait paraître plus que suspect dans cet accoutrement et il se maudit intérieurement de ne pas avoir eu le bon sens de se découvrir avant d’entrer. Sous sa cape, il avait des vêtements plus qu’acceptables et il aurait pu aisément se mêler aux humains.

Regardant autour de lui, il observa des hommes, beaucoup d’hommes. Et une femme. Mais pas n’importe quelle femme. C’était une belle brune aux cheveux bouclés, à la peau porcelaine où deux saphirs luisaient d’une expression intelligente et malicieuse. C’était elle, Laurel. La belle Laurel. Sa Laurel. Un petit sourire doux étira ses lèvres mais il fut dissimulé par sa large capuche qui plongeait son visage dans le noir et il esquissa un pas pour la rejoindre, s’apprêtant à enlever sa capuche. Il se voyait déjà en train de passer sa main derrière la frêle taille de la jeune femme pour la serrer contre lui afin de mieux lui voler un doux baiser. Il voulait tellement la sentir contre elle…
Un infime tremblement lui parvenu. Elle tremblait. Inclinant légèrement la tête sur le côté, il prit une mine surprise. Avait-elle peur de lui ? Peut-être qu’elle ne l’avait tout simplement pas reconnu, les humains ne possédaient pas la même sensibilité des humains. Il voulu ouvrir la bouche mais trois hommes s’interposèrent entre elle et lui.

Haussant un sourcil, le Roi Vampire jugea d’un regard hautain ceux qui osaient se mettre en travers de son chemin et il essaya d’apercevoir la jeune humaine cachée par eux pour finalement remarquer qu’ils étaient armés et prêts à attaquer en cas de souci.
Se préparant à bondir, Tristan resta sur ses positions. Il était prêt à se battre si le besoin s’en faisait sentir. Il n’avait pas vu Laurel depuis tellement longtemps qu’il serait capable de tout faire afin de la sentir contre lui. Ne réfléchissant plus pendant un instant, il resta sur ses positions.
Pourtant, Laurel fut plus téméraire et se faufila entre eux pour arriver à la hauteur du Roi de Cœur. Sondant le bas du visage qu’elle pouvait peut-être apercevoir, elle semblait essayer de deviner qui il était et il la sentit méfiante. A cet instant, un sourire amusé étira ses lèvres et il imagina la jeune femme comme une biche restant sur ses positions : les oreilles hautes, les narines dilatées. Recherchant s’il y avait du danger ou non. Les trois humains derrière elle devaient donc être des cerfs prêts à défendre leur femelle en cas de souci. Que c’était émouvant… Se dit-il avec ironie, sentant son sourire prendre un accent presque cruel lorsqu’il observa les gardes du corps.

Un des cerfs en question, le plus vieux mais le plus stupide d’après ses réactions s’approcha pourtant avec témérité de Tristan, sortant un couteau et il le défia du regard. Montant son menton, le roi vampire lui jeta un regard hautain, le laissant tranquillement s’approcher.
Que comptait faire ce simple humain avec son petit jouet pointu ? Tristan était un ancien chevalier, il n’avait pas peur de ces petits couteaux stupides. Il maniait le sabre après tout et ces petits jouets pour enfants étaient une insulte pour lui.
Son sourire devint méprisant et il sortit la main de sa manche pour la poser simplement sur le torse de l’humain, lui prodiguant une brève pression. Ce n’était pas une action magique, il avait simplement appuyé sur le plexus solaire de l’humain. Cette partie était habituellement sensible et si on y donnait un fort coup, la personne se trouvait dans l’incapacité de respirer pendant quelques instants.

Son sourire prit un nouvel accent sadique tandis qu’il laissait à l’imprudent le soin de voir celui-ci et de sentir la pression surnaturelle sur son sternum. Il était en position de défaite et il l’accepta, donnant son couteau à Tristan qui le fit disparaître.
L’humain se rangea docilement avec les autres et la voix de Laurel résonna :
    « Bon les gars, désolé on n’est pas au Moyen-âge, j’en suis bien déçue, mais l’usage des armes, aussi primaires qu’elles soient, ne sera pas utilisé en ma présence. Je pense connaître cet homme. Si vous plait, laissez moi… »

Ah ! Quelle joie d’entendre de nouveau la voix de son aimée. Laurel, douce Laurel, ta voix lui avait tellement manqué. Ah Laurel, si tu savais, jolie Laurel, si tu savais à quel point elle adoucissait son esprit. A quel point elle le rendait heureux…
Bien sûr, merveilleuse Laurel que tu connais cet homme. Tu as partagé plus d’une fois ta couche avec lui, ne l’oublies pas, voyons !
Tristan observa alors une colère froide et cruelle émanant de la jeune femme. Elle le blessa si bien qu’il reporta sa haine sur celui qui avait osé le défier. S’il n’avait pas agit ainsi, le Roi n’aurait pas été obligé de se défendre de cette manière… C’était de sa faute, entièrement de sa faute !
    « Si jamais tu le touche, tu… »

Une odeur aigre et insupportable se fit alors sentir. Le vampire se détourna violemment pour faire face à cette nouvelle apparition et il sentit son regard se charger de sauvagerie, de haine et de dégoût tandis que son nez se fronçait dans une affreuse grimace.
Son visage étant toujours dissimulé par la capuche, il ne sut pas vraiment si quelqu’un le vit mais il se fichait à cet instant précis qu’on le vit ainsi. Un homme plutôt bien fait s’avança et parla d’un ton autoritaire :
    « Qu'est-ce qui se passe ici ? »

Un loup. Une saleté de loup-garou. Il en était sûr à présent. C’était forcément un de ces hybrides. Il ne supportait pas leur odeur puissante, celle-ci titillait son nez délicat.
Pourtant, il se reprit. Ils étaient censés être alliés contre le Cercle de l’Ombre et il devait essayer de montrer ses bons côtés. Et puis, il n’avait rien contre eux, sauf s’ils se décidaient à l’attaquer.
    « Il y a un problème ? »

Un des humains prit la parole pour déclarer avec véhémence et mépris envers la silhouette encapuchonnée :
    « C’est ce gars. Il semble suspect et il s’intéresse presque de manière malsaine à la jeune femme. Nous voulions simplement la protéger contre lui… »

Les autres approuvèrent d’un signe de la tête et une nouvelle mimique agacée prit Tristan. Il avait voulu retrouver Laurel et il s’était retrouvé dans une situation à problème.
Soupirant, il parla de sa voix suave et caressante :
    « C’est vrai, c’est de ma faute. Je suis plutôt sensible à la lumière du soleil et j’ai donc préféré me protéger en m’habillant de la sorte mais je ressemble plus à un malfrat qu’autre chose. »

Il avait toujours gardé ses manières de chevalier qu’il avait été avant et c’est avec des gestes lents mais gracieux qu’il commença à retirer sa cape pour la plier soigneusement et la garder sur son bras, serrée contre lui.
La nuit était déjà tombée depuis quelques minutes et il pouvait donc se permettre d’agir ainsi. Il dévoila un élégant costume composé d’une chemise noire, simple et d’une veste blanche à rayures noires. Jetant un regard doux à sa dulcinée, il lui lança avec galanterie :
    « Se pourrait-il que quelques semaines loin de moi m’aies ôté de ta mémoire ? »

Un petit sourire malicieux étira ses lèvres tandis qu’il les entrouvrit légèrement pour lâcher dans un souffle :
    « Tu m’as manqué Laurel… »

Il avait envie de la serrer dans ses bras, de respirer son odeur, de perdre ses repères en restant contre elle mais quelque chose lui dit qu’il n’était pas au bout de ses peines et que ce n’était pas le moment de faire ce genre de choses…
Si les humains arrivaient à se calmer, il y avait un nouvel adversaire. Un adversaire plus puissant, plus dangereux. Un loup fier, sauvage et solitaire. Un être à la fois si proche et si différent de lui. Il lui jeta un coup d’œil, cherchant à sonder son esprit à la recherche d’une quelconque réaction, cherchant le moindre petit tic de son visage, observant le moindre geste et se préparant à agir en cas de réaction dangereuse.

Car… Les loups étaient réputés pour être imprévisibles et dangereux.


Dernière édition par Tristan Reynolds* le Dim 23 Mai - 13:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Quand l'ennui vous tient, vous accomplissez des miracles...   Quand l'ennui vous tient, vous accomplissez des miracles... EmptyDim 23 Mai - 10:28

Je me suis tue. C’était comme si je ne pouvais menacer cet homme. Je ne pouvais rien lui interdire, et cela me troublait. Je ressentais de la crainte, mêlée à du respect, ce qui me paraissait bizarre, vu que je ne connaissais rien de cette ombre. Il me fallait pourtant protéger mon joueur de poker qui n’avait pas l’air dans son assiette. Je faisais tout de même confiance au serveur qui l’entraîna un peu plus loin, tout en jetant un regard féroce au nouveau venu. J’étais donc seule avec lui. Soit. Mais en même temps, les trois autres restaient à l’affût. C’est à ce moment là qu’une tierce personne se présenta. Il avait l’air de ne pas trop comprendre ce qui se passait mais il avait une voix qui lui permettait de se faire obéir. Je le voyais bien dans la police ou quelque chose comme ça, mais nous n’étions pas dans un film américain, et il ne portait pas de badge indiquant nom, prénom, métier et statut social. Il s’interposa de toute façon entre nous, voulant savoir ce qu’il se passait. Et se fut le serveur, qui avait repris ses esprits, qui lui répondit.

H « C’est ce gars. Il semble suspect et il s’intéresse presque de manière malsaine à la jeune femme. Nous voulions simplement la protéger contre lui… »

Magnifique. J’allais engendrer une bagarre générale. En même temps, il n’avait pas tord, car l’homme encapuchonné semblait suspect. Attirance, crainte, peur, respect ? La seule personne qui m’avait fait ressentir tous ces sentiments à la fois n’était autre que mon amant vampire, qui était soi-disant dans un pays éloigné en ce moment précis. Mais peut être avais-je oublié la date de son retour ? Et si je me trompais complètement sur les intentions du groupe ? J’avais le sentiment d’être bernée par mes sauveurs. Il m’en fallait plus pour être déstabilisée, ainsi je jetai un regard au dernier homme arrivé, lui lançais un sourire, toutefois sans parler. Je n’avais pas envie qu’il croit que je fusse en danger, alors je m’approchais de l’ombre, et posais une main sur le bras. Moi qui avais cru un instant que sous cette cape ne se cachais que du vide et de la fumée, j’étais un peu surprise de sentir les muscles se relâcher sous ma peau. Et enfin, il enleva ce qui le retenait secret. Pourquoi ? Quelle raison ? Je fermais les yeux. Je n’avais pas envie de le voir. Et pourtant, la voix qui s’éleva à cet instant me rappela de si beaux souvenirs que je fermais les yeux encore plus fort, avant de les rouvrir pour voir celui qui avait rempli ma vie de bonheur et de peur ces derniers mois. Il était peu être un peu plus beau que dans mon souvenir. Est-ce que avec le temps les vampires changeaient ? Cela ne faisait pas très longtemps que nous nous étions quittés mais j’avais tout de même l’impression d’avoir vécut avec un grand vide pendant un certain temps.

T « Tu m’as manqué Laurel… »

Des mots doux furent susurrés à mon oreille. Ils me procurèrent une sensation étrange, mais impossible à définir. Cependant, au lieu de répondre trop franchement au sourire que Tristan me fit, je me tournais vers celui qui semblait policier.

L - Ne vous en faites pas, tout doit être réglé maintenant.

Réglé ? Non. Je vis brusquement quelque chose qui m’interpella. La rage au cœur et les crocs sortis, l’homme qui m’avais fait tant d’effets et avec qui j’avais tant parlé dans la soirée venait de se lever et de se jeter sur moi. Surprise, je tombais au sol avec violence. Cela ne dura que quelques secondes, car je vis l’homme étrange être soulevé de terre et s’effondrer un peu plus loin sur le sol. Je ne parvins pas à voir le visage de cet homme qui venait de faire preuve de sa force. S’aurait bien pu être Tristan, qui était rapide et savait être violent, mais je ne connaissais pas grand-chose du policier qui devait sûrement connaître un tas de tactiques pour se débarrasser de ses adversaires. Bien entendu, je me disais que toutes les personnes présentes dans la salle étaient étranges et capable de se battre. On me releva ; J’étais très mal à l’aise, surtout que je voyais pas loin de moi le visage furieux de mon attaquant. Lui qui avait paru si avenant tout à l’heure me faisait comprendre que je ne pouvais accorder ma confiance à personne. J’avais le souffle court, et tant que le malfaiteur ne serait pas immobilisé je ne pourrais reprendre complètement mes esprits. Je sentis deux bras m’agripper mais je n’ais d’yeux que pour l’homme à terre. Je doutais qu’il fût si méchant qu’il en donnait l’air. D’ailleurs, personne ne tenta de le retenir. Il était allongé, mais ses muscles saillaient sous sa veste, et il jetait un regard furieux à tous ceux qui se trouvaient près de lui.

Je me demandais pourquoi il m’avait attaqué, si spontanément. J’étais une pauvre humaine, mais je n’étais pas sans défense, vu que j’avais mon vampire pour me soutenir. En tout cas, une poignée d’hommes s’avancèrent quand leur collègue fut calmé. Ils sortirent tous dehors et on ne les vit plus revenir, et ça me soulageait beaucoup. Aller savoir pourquoi, j’aurais bien aimé comprendre les raisons de son acte. Peut être n’était-il que devenu fou, ou peut être avais t-il vu la situation s’inverser lorsque l’homme à la cape était rentré et avait il essayé de faire ce qu’il devait faire. Je doutais fort que ce fût le policier qui ait déclenché toute cette haine. Il se trouvait d’ailleurs toujours là et semblait pensif. Je le contemplais longuement, toujours encerclée des bras qui me retenaient. Je cherchais vainement, mais je ne trouvais plus Sourire-de-star et Tristan. Je me débarrassais avec peine de la poigne qui me retenait et me dirigeai vers l’homme qui regardait ses pieds au milieu de la pièce. En même temps, je remarquais que je n’étais que la seule femme du bar, et que j’y avais mis pas mal de pagaille, même si je n’avais pas voulu que cela arrive. Je l’interrogeais d’abord du regard, j’essayais un peu de comprendre. Ce n’était peut être pas la personne la mieux placée pour me répondre, mais il avait été présent, et je tenais à avoir son avis.

L - Que s’est il passé au juste ? Pensez vous que je doive me méfier de tous ceux qui sont restés ici ?

Il ne m’en fallait pas plus pour m’inquiéter, mais vu la situation, j’avais peur de devoir affronter une attaque similaire. J’attendis qu’il me réponde, puis je me retournais à nouveau de lui. Derrière moi se trouvaient les deux que je cherchais tout à l’heure. Je me dirigeais cependant cers Tristan sans hésitation, et sans un seul regard sur le serveur dépité et nous nous enlaçâmes. C’était bon de se retrouver après ces quelques jours à la dérive. Je savais pertinemment que dans quelques jours je retrouverai mon état normal, et je penserai que je jouerai avec le feu, mais pour l’instant j’avais besoin d’une présence réconfortante auprès de moi. Je n’étais pas encore complètement perdue dans mes pensées, afin que si le nouveau venu est envie de me parler pour savoir ce qui s’était passé depuis le début de la soirée. Moi, je ne disais rien, profitant de l’instant présent.

Dans ma tête, je ressassais les bons moments que j’avais eu avec cet homme. Enfin, quand je disais homme, je pensais à vampire. L’amour avec un vampire était un jeu passionnant que je connaissais à présent par cœur. Je n’étais pas sure que ce fut aussi sauvage que lorsqu’il était avec sa reine, dans son château, dans l’intimité de la chambre royale, mais je n’avais pas hâte d’en découvrir plus. Nous avions tout le temps pour nous aimer, lui plus que moi, et il y avait tant de choses à apprendre encore. Je me demandais quand même comment il avait réussit pour me retrouver dans la ville, et pourquoi il ne m’était seulement pas apparut en songe. La réputation du bar était maintenant bien fondée, il se passait toujours des choses étranges la nuit tombée et j’étais une des mieux placées pour le savoir. J’étais peut être une des seules humaine à avoir survécut à une attaque de créature dans la nuit, mais la présence des hommes plus aguerris au combat que moi avait suffit pour que je me retrouve contre la poitrine du vampire.

L - Tu m’as manqué aussi… Désolée de ne pas t’avoir reconnu tout de suite.

Je ne parlais pas de la menace que j’avais faite car je n’avais pas envie d’en rajouter une couche. J’étais navrée si je l’avais vexé mais je savais qu’il s’en remettrait vite, il n’y avait pas de problème de ce coté là. Dans la pièce, l’agitation était à son comble. Il y eut plusieurs bousculades et le bruit se faisait de plus en plus fort. J’essayais vainement de ne pas me concentrer là dessus mais les cris qui fusaient ne me laissaient pas indifférente. Il n’était pas bon de rester là, mais il y avait suffisamment d’autorité pour contrôler la situation.
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MessageSujet: Re: Quand l'ennui vous tient, vous accomplissez des miracles...   Quand l'ennui vous tient, vous accomplissez des miracles... EmptyDim 23 Mai - 16:44

Cette odeur...
Le loup n'avait pu s'empêcher de froncer le nez lorsqu'un courant d'air apporta une effluve rance et chargée vers lui. Il aurait reconnu cette odeur entre mille : vampire. Il avait affaire à un vampire.

« C’est ce gars. Il semble suspect et il s’intéresse presque de manière malsaine à la jeune femme. Nous voulions simplement la protéger contre lui… »

Le policier ne s'était même pas tourné vers l'humain qui parlait, préférant surveiller fixement celui qu'il avait reconnu comme étant un vampire. Que venait-il faire ici ? Que voulait-il à cette humaine ? Etait-il en chasse ? Les questions se bousculait dans la tête du commissaire et il n'avait pas la moindre intention de laisser l'autre créature partir avec sa proie du moment.
La voix suave et caressante heurta les oreilles du loup lorsque le vampire se décida à s'expliquer. Pourquoi prenait-il tous cette voix si peu naturelle pour parler ? Matthew détestait cela même si il n'avait rien en soi contre les vampires si ce n'était qu'ils se nourrissaient d'un sang appartenant à une race qu'il était sensé protéger.
Sensible à la lumière du soleil ? Il ne pu réprimer un sourire à cette affirmation, le vampire ne pouvait pas ne pas avoir reconnu un loup ne serais-ce que grâce à son odorat. Il ne donnait le change que pour les humains présents dans la pièce.

« Se pourrait-il que quelques semaines loin de moi m’aies ôté de ta mémoire ? Tu m’as manqué Laurel… »

Matthew ne pu s'empêcher de fixer la créature d'un œil curieux. Ainsi donc ces deux là se connaissait déjà et là fille était encore en vie ? Étonnant... Mais cela le confortait dans son opinion que les vampires étaient tout à fait capable de dompter la soif au besoin, et... De tomber amoureux ? Peut-être bien... Après tout lui même était bien fou amoureux de sa femme, loup-garou ou pas... Oui bon d'accord celle-ci était aussi une louve et surtout lui ne se nourrissait pas de sang mais tout de même...

L - Ne vous en faites pas, tout doit être réglé maintenant.

Il hocha la tête, pas particulièrement convaincu. Elle n'avait pas l'air de s'en rendre compte mais l'atmosphère était encore particulièrement tendue dans la salle et certains hommes continuaient de les fixer de façon insistante. Il ne fut qu'à moitié surprit lorsque l'un d'eux plongea sur la femme, craignant que le vampire ne tue ce farfelu sans autre forme de procès Matthew préféra intervenir aussitôt.
En une seule seconde il fut sur l'homme, le soulevant de terre comme si il avait pu s'agir d'un vulgaire sac et l'envoyant voler un peu plus loin. Il ne souhaitait pas faire étalage de sa force toutefois et son geste avait été très technique, trahissant ainsi son appartenance à la police. Il se tourna alors vers l'assemblée, son badge à la main :

« Dehors. »

Il avait parlé d'une voix calme, sans la moindre colère. Il aurait très certainement dû arrêter l'agresseur pour son acte mais le coté surnaturel dans ce bar lui prouvait bien qu'il ne s'agissait pas d'une simple bagarre entre humains. Un séjour en cellule ne servirait pas à grand chose... Il suivit du regard le groupe d'hommes qui sortaient, soulagés certainement de s'en tirer à si bon compte.

L - Tu m’as manqué aussi… Désolée de ne pas t’avoir reconnu tout de suite.

Un peu gêné Matthew se demanda si il faisait bien de rester là, après tout il n'avait pas spécialement envie de tenir la chandelle mais avait-il vraiment le choix ? Sa mission était de protéger les humains et de faire en sorte que la loi soit respectée ici comme ailleurs. Pas question donc de laisser cette petite humaine seule au milieu de ce groupe surexcité et dans les bras d'un vampire dont le flic ne connaissait absolument pas les intentions. D'abord parer au plus pressé... Il leva la main pour montrer son badge et tonna :

« Il y a des cellules au commissariat qui sont vides, des volontaires pour soixante douze heures de garde à vue ? »

Un profond silence suivit son intervention, les gens avaient apparemment autre chose à faire que d'aller passer trois jours en prison. Et puis il était clair que ce n'était pas très glorieux comme fait d'arme à raconter à ses amis... Satisfait d'avoir pu rétablir le calme au moins pour un temps le loup pu se reconcentrer sur l'étrange couple et c'est au vampire qu'il s'adressa avant tout avec un aplomb tout à fait remarquable :

« Mon service vient de se terminer il y a quelques minutes. Je vous offre un verre à tous les deux ? »

Ou comment s'incruster au beau milieu d'un couple. Il était certain que ces deux là auraient préféré se retrouver seuls ensembles mais il n'avait pas l'intention de leur laisser cette chance. Du moins pas avant de les connaître un peu mieux pour savoir si il pouvait laisser cette femme aux griffes de l'autre sans risquer d'avoir à enquêter sur un meurtre répugnant dès le lendemain matin.
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MessageSujet: Re: Quand l'ennui vous tient, vous accomplissez des miracles...   Quand l'ennui vous tient, vous accomplissez des miracles... EmptyDim 23 Mai - 19:21

Ô pauvre petite humaine perdue entre les créatures de la nuit. Tu regardes tout autour de toi et avec tes sens de délicate humaine, tu vois que la situation semble arrangée. Que tout est rentré dans l’ordre, tu essayes même de détendre ce loup-garou en lançant une phrase rassurante. Ou peut-être que tu essayes de te rassurer toi-même, qui sait.
Mais tu ne sens pas cet homme étrange, celui qui te regarde fixement. Celui avec qui tu riais insouciamment quelques instants plus tôt, celui à qui tu avais accordé ta confiance.
Tu ne pouvais pas savoir, simple humaine, que cet homme était en réalité un prédateur. Un prédateur puissant qui ne rêvait que de faire une simple bouchée de toi, savoureuse brune naïve. C’est peut-être pour ça que tu n’as pas compris lorsque celui-ci s’est de nouveau transformé en bête sauvage et qu’il t’a sauté dessus, sans aucune raison apparente…


♠️ ♠️ ♠️

Tristan avait été surpris. Il s’était attendu à une mauvaise réaction de la part du loup-garou et il ne s’était absolument pas attendu à ce que l’attaque vienne d’un autre côté. Il s’avança donc pour envoyer donner une sacrée raclée à l’impertinent mais son chemin fut bloqué par le serveur, si bien qu’il passa au-dessus de son aimée sans pouvoir la sauver et qu’il se retrouva à juger du regard le serveur qui avait osé le déranger.
Mais au même moment, le loup avait décidé d’intervenir et il avait envoyé valser l’agresseur sans aucune forme de procès et il avait sortit un badge pour le montrer à l’assistance en parlant avec autorité et calme :
    « Dehors. »

Un chien de policier. C’est ce que la plupart des vampires auraient pensé. Les plus jeunes peut-être ou les plus haineux. Mais Tristan était différent, il se reconnaissait un peu dans les policiers. Policiers, militaires… C’était les métiers ancêtre de la chevalerie.
C’était donc un chevalier-loup qui venait de sauver sa dulcinée des griffes d’un vampire dégénéré. Un vampire rebelle ? Il ne savait pas trop… Mais maintenant il le sentait bien, ce petit rigolo était en réalité un vampire qui avait réussi à camoufler son odeur… C’était plutôt étrange qu’un vampire aussi faible réussisse un tour de passe-passe que même Tristan avait du mal à exécuter après tant d’années d’expérience. Etrange, oui.

Laurel se dirigea alors vers lui pour se jeter dans ses bras et elle l’attendri. C’était fou ce que cette humaine pouvait lui faire de l’effet. Lui qui avait eu l’impression de se transformer en bête sauvage loin d’elle venait de se calmer aussitôt en la sentant contre lui. La Bête calmée par la Belle… Il respira son odeur, celle qui lui faisait perdre pied, son odeur délicieuse. Son odeur dangereuse. Il se perdit dans la douceur de ses formes et serra ce corps faible et délicat contre le sien puissant et fort. Plus rien n’existait autour d’eux et il ferma les yeux pour profiter de cet instant en écoutant sa voix douce lui chatouiller agréablement le creux de l’oreille en mots d’amour :
    « Tu m’as manqué aussi… Désolée de ne pas t’avoir reconnu tout de suite. »

Le bruit s’amplifiait à côté et apparemment, l’agent de police faisait de son mieux pour rétablir le calme. Tristan laissa traîner une oreille distraite pour entendre quelques brides de paroles parlant de commissariat et d’heures de garde à vue jusqu’à ce que le silence soit complet puis il entendit que l’on adressait à eux, rouvrant donc les yeux, il plongea ses yeux anthracite dans ceux marrons du loup-garou pour l’entendre dire :
    « Mon service vient de se terminer il y a quelques minutes. Je vous offre un verre à tous les deux ? »

Délibérant intérieurement, Tristan avait tout d’abord été naturellement d’avis à refuser l’invitation. Il n’aimait pas vraiment l’odeur permanente et puissante du loup-garou qui lui chatouillait désagréablement les narines et le perturbait. De plus, il serait davantage favorable à quitter ce bar et à emmener Laurel dans un endroit moins dangereux pour profiter de son retour, pour pouvoir de nouveau écouter sa voix et sentir son corps contre le sien avec un peu plus d’intimité. Mais voilà. Ses devoirs de Roi reprenaient le dessus, il devait essayer de voir si une alliance avec les loups garou était possible contre le Cercle des Ombres, il était curieux et voulait essayer de connaître un peu plus cette race. Alors pourquoi refuser cela ? Il n’aurait certainement plus l’occasion d’en connaître plus sur eux.
    « Vous venez de sauver la personne la plus importante à mes yeux alors je peux bien accepter l’invitation à condition que ce soit moi qui vous offre un verre. »

Un sourire franc éclairait son visage à cet instant-là mais ses yeux restèrent sérieux et ils se posèrent bientôt sur l’homme qui était toujours à terre. Apparemment, il avait prit un sérieux coup et le Roi de Cœur en détermina que le policier devait être très puissant.
Avec la galanterie d’un Noble respectant à la lettre l’étiquette, il se détacha gentiment de Laurel pour lâcher un léger :
    « Je reviens. »

Et il partit en direction du corps allongé. Tournant le dos aux deux jeunes gens derrière lui, il jugea le vampire affalé par terre avec hauteur et droiture, il s’accroupit ensuite pour arriver à sa hauteur et lui attrapa le menton, le forçant à plonger son regard dans le sien pour lui murmurer avec gravité et sévérité :
    « Nous verrons ton cas plus tard mais sache que tu seras sévèrement réprimandé pour tes actes irréfléchis. »

L’autre parla sur le même volume de voix, ne voulant pas être entendu des autres pour lui lâcher avec mépris :
    « Le Roi de Cœur n’est pas censé rentrer avant plusieurs semaines, vous êtes un imposteur. Sûrement un du Cercle des Ombres, les autres sont allés prévenir ceux du château. Vous et votre copain, vous êtes déjà des hommes morts ! »

Surpris par cette révélation, le Roi de Cœur haussa un sourcil avant de cligner précipitamment des yeux, réfléchissant à toute allure pour lâcher :
    « Douterais-tu de mon statut ? Me prendrais-tu pour un imposteur ? Je suis revenu de Hongrie plus tôt que prévu, certes, mais tu devrais pourtant être capable de reconnaître ton roi. »

N’écoutant même pas l’autre qui lâcha un vague « c’est ce que nous verrons… », Tristan se releva pour faire face aux autres en déclarant calmement :
    « Je pense que nous ne devrions pas traîner dans le coin. Ce bar est mal fréquenté… Je proposerai d’aller dans un autre endroit. »

Il était également autoritaire. Mais ce n’était pas la même autorité que le loup-garou, c’était une autorité de roi, une autorité suprême. Une autorité pourtant elle aussi réfléchie.
Il lança un vague regard au vampire étalé qui essayait de se relever pour leur barrer le chemin et lâcha :
    « Oui, c’est ce que nous verrons. »

Si les autres vampires présents étaient allés voir les Nobles du château, ils devraient certainement avoir eu la certitude que le Roi était bel et bien rentré et qu'il était parti faire quelque chose dont tout le monde ignorait la nature exacte de la chose.
Dans quelques temps, le vampire étalé serait donc tout penaud et il s'en voudrait terriblement d'avoir agit ainsi envers son Roi de Coeur puis il serait sévèrement réprimandé et tout s'arrangerait alors cela ne servait à rien de rester dans cet endroit et de continuer à s'énerver inutilement...
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MessageSujet: Re: Quand l'ennui vous tient, vous accomplissez des miracles...   Quand l'ennui vous tient, vous accomplissez des miracles... EmptyLun 24 Mai - 17:34

La situation n’était pas encore neutralisée, car on sentait les tensions aux quatre coins de la pièce, ou plusieurs groupes s’étaient formés. C’était vraiment étrange car l’atmosphère était relativement tendue. Ainsi, quand le policier s’approcha de Tristan et moi et nous proposa de prendre un verre je pus respirer un grand coup. Tout de suite, mon vampire accepta. J’en fus un peu étonnée, moi qui croyais qu’il allait s’emporter. J’avais tord, ça me plaisait de partir d’ici en sécurité. Les deux hommes à coté de moi se regardaient tout de même fixement mais je fus bientôt seule avec l’un des deux. Le silence s’installa, tandis que je jetai un regard sur mon amant qui accomplissait son devoir. Il s’approcha de mon attaquant qui était apparemment de la même espèce. Un vampire. Un satané vampire. Ce pouvait devenir quotidien maintenant que je partageais leur vie, mais cela fait toujours un choc de voir que l’on a accordé sa confiance trop tôt. Se faire trahir par quelqu’un est de toute façon toujours douloureux, et je vivais dans l’insécurité. Mes pensées s’entrechoquaient dans ma tête et je pouvais évidemment changer du tout au tout en quelques secondes, ce qui commençait déjà arriver. Je sentais une rage sourde au fin fond de mon cœur, surtout parce que je venais de risquer ma vie, par quelqu’un dont l’apparence était bien plus semblable à celle de Tristan. Je n’avais toujours aucune idée de qui avais pu me protéger mais il me semblait bien que c’était l’agent de police qui se tenait à coté de moi en ce moment. Je n’avais aucune confiance en lui, mais il me fallait bien supporter une soirée puisque nous avions accepté.

« Je pense que nous ne devrions pas traîner dans le coin. Ce bar est mal fréquenté… Je proposerai d’aller dans un autre endroit. »

Pendant deux minutes nous restâmes plantés sur place, ne sachant trop quoi faire. Il était vrai que nous serions plus en sécurité dans un endroit plus calme. Le policier avait d’ailleurs ordonné à tout le monde de déguerpir, mais certains pouvaient très bien revenir plus tard. Je me détachais des deux hommes, et annonçais au serveur qu’il ferait bien de fermer le bar pour cette nuit. Enfin, nous sortîmes de l’endroit. Je me disais que je n’y retournerai pas avant un bon bout de temps. Pour l’instant, nous restâmes devant la devanture. Il était plutôt tard, mais la place sur laquelle se trouvait le bar était complètement vide. Nous avions l’embarras de choix en ce qui concertait l’endroit ou irait prendre un verre tous les trois. Je connaissais bien la ville, mais en ce qui concernait les restaurants et les bars, je faisais plutôt confiance aux deux autres. Nous marchâmes un long moment sans rien dire, juste à nous regarder, et nous arrivâmes finalement dans une autre rue un peu plus bruyante mais néanmoins plus sure.

Les gens qui s’y baladaient étaient tous très différents. Il y avait une majorité de jeunes et de femmes, quelques hommes assis sur des chaises et des trottoirs, plusieurs animaux de tous les cotés, dont deux perroquets qui braillaient à qui mieux mieux dans un perchoir, près d’un vieillard édenté. Finalement, nous nous assîmes sur une terrasse éclairée par de grands spots. Pas une ambiance très intime en tout cas, mais qui me permettait de voir et d’être vue, si jamais un danger survenait. Des cris et des rires fusaient de tous les cotés, l’ambiance était festive, et nous avions même le droit à peu de musique en fond sonore. Je me trouvais à la gauche de Tristan, qui était lui-même au milieu du groupe. Les yeux froncés, je regardais autour de moi, épiant chaque geste subjectif, tout en écoutant, sans y prêter vraiment attention, les racontars de nos deux voisines de table. En réalité, je ne savais pas vraiment ou nous étions installés. Aucune personne n’avait l’air d’avoir été servie, mais une bande composée d’une vingtaine de gens semblait bien s’amuser un peu plus loin. Je tournais finalement la tête vers mes deux compagnons, qui étaient aussi silencieux que moi. Nous avions il est vrai, beaucoup de choses à nous dire avec mon amant, mais la présence du policier était assez gênante, et je ne doutais pas qu’il nous avais proposé un coup à boire seulement pour savoir si je n’était pas en danger avec un vampire.

Il était loin de s’imaginer qu’il n’y avait rien de plus sérieux entre nous, mais je ne lui en voulais pas, après tout, cela pouvait être très étrange de son point de vue. Nos deux races n’étaient pas faites pour vivre ensemble, et l’accident qui s’était déroulé quelques minutes plus tôt en était une preuve indiscutable. Je réalisais cependant que je ne connaissais rien à son sujet. Il ne s’était pas encore présenté, nous non plus d’ailleurs, il avait apparemment l’intention d’en savoir plus sur nous, et je n’avais pas envie de le priver de cette peine. Cela nous permettrait de finir la soirée plus tôt. Nous étions un samedi, et heureusement pour moi, je ne travaillais pas le lendemain matin. J’avais donc l’occasion de me coucher plus tard, après avoir fait un petit tour par exemple, et de ne pas avoir à me presser le dimanche. Pour l’instant nous étions seulement là à nous reposer, mais je les voyais tout les deux à l’affût. Pour détendre l’atmosphère, je me raclais la gorge et prit la parole, en m’adressant non pas à Tristan, mais au policier.

L - Je vous remercie de m’avoir sauvée… Mais nous n’avons pas eu le temps de nous présenter.

Je réfléchis quelques secondes à ce que j’allais pouvoir dire. La réponse était simple, je le savais, Laurel Norman, hop, emballé c’est pesé, mais je n’était pas sûre de vouloir trop en divulguer à mon sujet. Cependant, c’est avec bonne humeur que je repris.

L - Je m’appelle Laurel et je travaille dans le service neurologie à l’hôpital de Newton. Vous, si je ne me suis pas trompée, vous travaillez dans la police, c’est bien cela ?

C’était évident, mais autant mettre les choses au clair, afin d’être plus à l’aise pour plus tard. Une fois qu’il se serait nommé, il aurait alors l’occasion de nous poser toutes les questions qu’il voudrait, et je lui répondrais que oui, je suis amoureuse de cet homme et laissez moi tranquille maintenant. Au lieu de cela, nous commandâmes d’abord des boissons à une serveuse à la mine revêche et renfrognée. Tout en sirotant mon eau, je glissais un clin d’œil à Tristan, puis reportait mon attention sur l’autre homme. J’avais envie de dire quelque chose, n’importe quoi, du moment que nous pûmes parler d’autre chose, d’un tant soit plus plaisant. Hors, rien ne me venait à l’esprit pour l’instant. J’étais à présent en train de me demander comment j’avais pu atterrir dans le bar. La journée avait pourtant bien commencé, tranquille. J’aurais pu être à ce moment précis chez moi, en train de jouer à quelque petit jeu stupide, en attendant une intervention de mon amant, ce qui arrivait à peu près tout les trois jours. Au lieu de cela, j’avais décidé de me promener, et je m’étais rendu dans cet endroit ou j’avais pris part à une partie endiablée de poker, avec deux hommes et un vampire sympathique mais sanguinaire qui n’avait sauté dessus en tout connaissance de cause. J’avais heureusement pu être sauvé par un commissaire de police en patrouille à la force surhumaine pour enfin me retrouver à boire un coup en compagnie de mon charmant vampire qui revenait de l’étranger. Finalement, la journée aurait pris une tournure étrange, et elle était loin d’être terminée. Alors, après avoir tournée ma langue cette fois dans ma bouche, je lançais une phrase, destinée autant à toute l’assemblée du bar mais aussi à notre petit groupe.

L - Belle soirée n’est ce pas ?

Un tonnerre de Oui retentit, et j’esquissais un sourire en reposant mon dos sur le dossier de ma chaise, que j’avais quittée en me détournant de la table. Un petit peu d'insousiance ne causait pas trop de mal. Je savais que si je n’avais pas été déjà accompagnée, cela aurait fait belle lurette que je serais partie danser avec un gaillard plus courageux que les autres dans une boite branchée du quartier. Mais j’étais tout sauf seule, et la présence envahissante de Tristan devait dissuader quiconque d’approcher de notre table. Et pour appuyer ce que je venais de dire, je glissais ma main dans la sienne. Elle était très froide mais l’air était plutôt étouffant pour ce début de soirée, si bien que cela me fit plus de bien qu’autre chose, et m’apaisa pendant un certain temps. D’un autre coté, j’évitais soigneusement de croiser son regard, mon attention dirigée de l’autre coté de la pièce. Cela pouvait signaler un manque d’attention, mais j’avais seulement envie de me faire désirer pour plus tard, sans aucune pensée malsaine dans ma tête, rassurez vous.

« Il ne me suffit que votre présence pour que cette soirée soit lumineuse ! » entendis-je tout de même. Le coupable ne chercha pas à se montrer, mais il m’avait donné envie de rire. Et quoi qu’il en soit, j’avais bien besoin de ça pour une journée pareille.
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